Extrait du journal

croyons le droit de demander d'amende honorable à personne ; mais, encore une fois, nous ne voulons pas qu'on nous en demande, et nous ne nous repon tirons jàmais de notre patriotisme, de notre fi délit é à nos principes, de notre oppdsitlon loyale et sincère à une politique que nous persistons à croire mauvaise avec ies hommes que nous avons nommés et qui l'ont combattue dans le Parlement ou dans la presse politique, en faveur de laquelle on ne peut alléguer qu'une chose : c'est que, dans la situation qu'on avait acceptée, elle était nécessitée. » Voilà pour le premier point; maintenant voici pour le second, qui est plus important encore, car ii s'agit de l'avenir : « Il suffit, dit l'Assemblée nationale, » pour faire durer le régime constitutionnel, de rëu » nir la légitimité et la royauté de Juillet, qui, cha » cune en son particulier, est trop faible pour produire » ce résultat. » » Qu'est-ce à dire? D'abord la royauté de Juillet et la légitimité s'excluent, puisque l'une avait été établie à la place de l'autre. » N'est-ce qu'une expression impropre, et veut-on dire seulement qu'il faut que les forces du parti con servateur et celles du parti légitimiste s'associent? Oui, nous voulons cette alliance du fond du cœur, mais nous ne voulons pas qu'elle soit exclusive et fer mée ; il importe qu'il soit bien entendu qu'il ne s'agit pas de faire uiie coalition de deux partis, mais une conciliation nationale et sociale, et où tout le monde mirera, où les classes populaires auront leur part, où l'on ne se souviendra plus des querelles qui ont existé dans une situation qui n'est plus, querelles dans les quelles nous ne pouvons ni ne voulons entrer. Il im porte qu'il soit bien convenu qu'il ne s'agit ni de re commencer la politique du gouvernement de Juillet, ni même celle de la Restauration, mais d'inaugurer une politique nouvelle comme la situatiou , large comme le vote universel, impartiale, nationale et chré tienne, féconde, et faisant servir la stabilité au pro grès. Associons nous tous pour faire, avec tout le monde, Ta politique de tout le monde, voilà la "soîuîîon vraie. »...