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Le Constitutionnel, 2 novembre 1836

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Le Constitutionnel
2 novembre 1836


Extrait du journal

1« NOVEMBRE. La gravité de la nouvelle quepublie aujourd'hui le Moniteur, dans un supplément extraordinaire,' se, nous permet pas d'attendre à de main" pour en informer nos lecteurs. Nous reproduisons , J dans un supplément, le récit de cette déplorable échauffourrée tentée à Stras bourg par le prince Louis Napoléon et si heureusement déjouée par l'inébranlable fidélité de nos soldats et le sang froid de leurs dignes •chefs. , t-. . Nous réservons nos réflexions , et peut-on, en effet, mettre trop de réserve à juger les faits gui accusent un 'des membres de cette fa mille de proscrits , pour laquelle nous avons si souvent et si vivement réclamé l'hospitalité 4e la patrie ! Puissent ces faits , quand ils seront produits au grand jour de la justice, atténuer la triste impression que fait naître la lecture de la dépêche officielle. Puissent-ils au moins prouver quo, cette folle tentative, conçue par un aventureux jeune homme , n'a pas compromis , pour les autres membres de la famille de Napoléon, cette dignité de l'exil noble ment supporté dont la France savait leur tenir compte. Pour ren trer sur le sol de la ' patrie, c'est la pire des voies que la vio lence , c'est celle que jusqu'ici les héritiers du nom de Napeléon avaient constamment répudiée et laissé à d'autres: Nous publions aussi, dans ce supplément, le texte de la réponse à l'ultimatum du 27 septembre, que la commission de la diète helvéti que a proposé à l'assemblée, et que nous transmet notre correspondant de Berne; Trois opinions se sont prononcées dans le sein de la commis sion, et chacune d'elles a présenté son projet de répense. En nous adressant ces documens, notre correspondant nous informe que la séance venait de s'ouvrir ; mais, au départ du courrier, l'assemblée 'discutait la question de savoir si les délibérations seraient seerètes. Il regardait comme probable que cette question serait décidée dans un sens défavorable à la publicité. Quoi qu'il arrive, nous espérons, être en mesure de fournir à nos lecteurs les détails du débat....

À propos

Le Constitutionnel fut un quotidien politique sur quatre pages, fondé par Fouché et une quinzaine d’actionnaires, pour la plupart contributeurs du journal. D’abord bonapartiste, il s’agissait d’un organe puissant jusqu’à la naissance du Second Empire, rassemblant bonapartistes, libéraux et anticléricaux. Marqué par la personnalité d’Adolphe Thiers, le journal rendait compte des informations diplomatiques européennes, mais discutait également de l’actualité politique française.

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