Extrait du journal

D'abord, je n'y crois pas. Qui dit :décadence suppose un état antérieur de perfection ou tout au moins de supériorité. Or, malgré tout ce qu'on a pu m'en dire, je In'imagine que le café-concert a toujours été ce qu'il est aujourd'hui : une bien pauvre chose. Certes, il y a eu, il y a encore là de 'grands artistes ; mais grands, moins parce que supérieurs que parce que différents. C'est bien.,, parce que c'est autre chose. Donc, le public, ce public que les directeurs mésestiment à plaisir, sait bien discerner ce qui vaut la peine de l'être. Je ne parle pas, bien entendu, des vedettes qu'on nous fabrique en séries et qui, au bout de trois semaines, disparaissent comme elles étaient venues....