Bien des années plus tard et comme en écho à sa parution initiale dans le journal de Portland The Pacific Monthly, Martin Eden sera le feuilleton de l'année 1947 de L'Humanité. Estampillé (peut-être un peu vite) « grand roman d'amour », sa parution dans les pages du journal du PCF sera illustré par le grand peintre allemand Max Lingner.
Au cinéma, Martin Eden fut vite adapté à la suite de sa publication. Une première fois en 1914 par l'acteur et réalisateur américain Hobart Bosworth – qui avait spécialement créé une compagnie dédiée aux œuvres de Jack London –, puis à l'initiative d'un cinéaste soviétique, Nicante Tourkine, en 1918, sous le titre Pas né pour l’argent – avec le poète Vladimir Maïakovsky au casting. Plus tardif, The Adventures of Martin Eden (avec Glenn Ford) signé du New-Yorkais Sidney Salkow sortira en 1942, tandis qu’une série italienne de 6 heures verra le jour en 1979.
Il aura fallu plusieurs décennies pour qu'une nouvelle adaptation du désormais classique de la littérature américaine se concrétise – et une autre semble déjà en projet pour 2020. Transposé de San Francisco à Naples, la nouvelle incarnation du personnage de Martin Eden vient d’Italie et porte le nom de Luca Marinelli. Le film, qui s'attache à l'épopée mouvementée d'un jeune prolétaire napolitain, est réalisé par Pietro Marcello, et est en salles depuis le 16 octobre 2019.
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Pour en savoir plus :
Simone Chambon et Anne Wicke, Jack London, Belin, 2001
Olivier Weber, Jack London, L'appel du grand ailleurs, Paulsen, 2016