En attendant l’ouverture des discussions, les grévistes sont hébergés à l’école Domingo Santa Maria, bientôt rejoints par des centaines de femmes et d’enfants. Mais le gouvernement et les groupes de nitrate n’ont pas l’intention de négocier. Des contingents militaires sont dépêchés sur place.
Le 21 décembre, les troupes se positionnent devant l’école ; l’ordre est donné aux ouvriers d’évacuer le bâtiment. Devant leur refus, le général d’armée Roberto Silva Renard fait d’abord ouvrir le feu avec deux mitrailleuses puis envoie l’infanterie dans l’école avant de lancer les hommes à chevaux pour achever ceux qui s’enfuient.
Le Matin titre « Grève sanglante au Chili », quoique les informations arrivant jusqu’en France via les agences de presse internationales soient pour le moins incomplètes.