Connue comme la « charge de Pickett », du nom du général qui mena cet assaut sanglant, ce mouvement laisse la moitié des soldats confédérés sur le carreau.
« La canonnade recommença soudain contre le centre des fédéraux. Les séparatistes reformèrent leurs masses désorganisées et préparèrent un nouvel assaut général. Les deux ailes et le centre furent attaqués à la fois. C'était la dernière ressource et l'effort suprême du général Lee.
Mais les troupes du Nord combattaient sur leur propre sol et le résultat des attaques précédentes avait excité leur enthousiasme autant qu’il avait jeté le découragement dans les rangs des séparatistes. L'armée entière du Sud échoua contre la solidité des soldats de l'Union, qui, tout en maintenant un feu de mousqueterie des plus meurtriers, ouvraient leurs rangs avec un ordre parfait pour laisser partir de terribles décharges de bombes, de boulets, de mitraille et d'obus.
À cinq heures du soir, les confédérés, vivement repoussés sur tous les points, abandonnèrent, comme ils l'avaient fait la veille, sur le champ de bataille leurs morts et leurs blessés. »
Cette erreur stratégique majeure signe la défaite des Confédérés. Dans la soirée du 4 juillet, le général Lee ordonne à son armée de battre en retraite.
En trois jours de bataille, environ 11 000 hommes ont été faits prisonniers ou ont été portés disparus. 8 000 ont été tués. On estime à 27 000 le nombre de blessés parmi les soldats des deux camps.
La défaite contraindra le général Lee à se retirer du champ de bataille et à rentrer en Virginie. À la suite de Gettysburg et au cours des deux années jusqu’à l’issue du conflit, l’armée confédérée n’engagera plus jamais d’offensives significatives contre les troupes yankees.
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Pour en savoir plus :
Harry W. Pfanz, Gettysburg : the first day, Chapel Hill, University of North Carolina Press, coll. « Civil War America », 2001
Stephen W. Sears, Gettysburg, Boston, Houghton Mifflin, 2003