1924 : Staline succède à Lénine
Malade et affaibli, Lénine s'éteint le 21 janvier 1924 à l'âge de 53 ans. Une difficile transition débute alors : qui osera donc succéder à la grande figure tutélaire du jeune État bolchevique ?
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URSS, année 7. À la mort de Lénine, Iossif Vissarionovitch Djougachvili dit Staline fait embaumer le corps « sacré » du leader de la Révolution russe et du jeune État communiste. Le nouveau guide soviétique se présentera jusqu’à sa propre mort vingt-neuf ans plus tard, en 1953, comme un marxiste-léniniste « orthodoxe ». Pourtant l’URSS réalisée par ses soins, stade ultime de la violence et de la paranoïa érigées en tant que forme de gouvernement, se révélera tout à fait singulière. Ces années, funestes entre toutes, auront leur propre nom : stalinisme.
RetroNews revient ici sur les innombrables fois où la presse française a abordé la Russie soviétique stalinienne, pour en faire les louanges les plus absurdes comme les critiques les plus acerbes. De la grande famine ukrainienne déclenchée sciemment par les autorités moscovites jusqu’aux débuts de la Guerre froide, de la Grande Terreur aux panégyriques parus dans les publications du PCF, retour sur une période qui a vu des millions de personnes mourir des mains de l’État, ou être déportées dans les camps de travail du régime.
Malade et affaibli, Lénine s'éteint le 21 janvier 1924 à l'âge de 53 ans. Une difficile transition débute alors : qui osera donc succéder à la grande figure tutélaire du jeune État bolchevique ?
En 1928, Staline décide la création d'une « entité nationale juive » dans l'Extrême-Orient russe. L'objectif : éloigner les intellectuels juifs des centres de pouvoir tout en proposant une alternative au sionisme.
Entre 1924 et 1938, la Russie socialiste a expérimenté à l'échelle d'une ville l'idée d'une colonie de réintégration pour enfants et adolescents en difficulté. La presse française se pressait alors à Bolchevo, afin d'y voir la fabrication de « l'homme nouveau ».
En 1930, le général tsariste Koutiepov, ennemi de l’URSS, est enlevé à Paris, où il vit en exil. Une vaste campagne d’intoxication, menée par les Soviétiques, va alors inonder la presse de fausses informations, et noyer les enquêteurs.
Faussant compagnie aux autorités soviétiques supposées « l’escorter », le journaliste gallois Gareth Jones rapporte de son périple en URSS un récit de première main sur la faim atroce des populations en Ukraine. La presse française réagit à l’unisson.
En 1933, l'écrivain Georges Simenon se rend pour Paris-Soir à Istanbul afin d'interviewer Léon Trotski qui y est exilé. Répondant à l'inventeur de Maigret, l'ex-leader de la Révolution russe analyse la montée des fascismes en Europe.
En juillet 1934, l’auteur de L'Homme invisible et de L'Île du docteur Moreau rencontre au Kremlin le leader soviétique et échange avec lui autour des États-Unis, de la lutte des classes et de la violence révolutionnaire. Leur entretien paraît dans la presse communiste internationale.
En 1925, plus d’un an après la mort de Lénine et tandis que l’URSS ouvre ses portes à l’international, Béraud livre un long reportage ouvertement antibolchévique au Journal. Le pamphlet suscite l'indignation de la presse communiste.
Dans son livre-témoignage Retour de l’U.R.S.S., l’écrivain André Gide, qui s’était d’abord enthousiasmé pour le régime soviétique, fait part en 1936 de sa déception après un voyage en terre communiste. Alors que les journaux de droite exultent, L’Humanité voue aux gémonies l’écrivain.
Entre août 1936 et mars 1938 se tiennent les trois procès retentissants au cours desquels la méthode stalinienne va se faire jour dans toute sa cruauté. Ici, d’anciens cadres bolcheviks vont être inculpés pour diverses « trahisons » inventées et reconnaître leurs « méfaits » sous la torture. La suite ? La mort.
Dix-huit ans après la révolution d'Octobre, Antoine de Saint-Exupéry se rend à Moscou pour découvrir la Russie. La réalité soviétique ressemblerait-t-elle à ses idées preconçues ?
Au début des années 1950, le Parti communiste français était la plus puissante organisation militante du pays, et le premier parti de gauche. Le nom de son secrétaire général, « camarade Thorez », occupait régulièrement les colonnes des journaux, de L'Humanité, à La Croix.
Lorsque l’écrivain socialiste, accompagné des deux militants anarchistes Marcel Vergeat et Jules Lepetit, meurt en mer après une visite clandestine de la Russie soviétique, la presse française doute. Lénine aurait-il souhaité la mort des visiteurs français ?
Prévue de longue date par Hitler, l'opération dite « Barbarossa » prend de court l'armée soviétique. Menée sous un faux prétexte, l'attaque de l'URSS par l'Allemagne nazie est considérée comme la plus grande invasion militaire de l'histoire.
Trois ans jour pour jour après le début de l'opération Barbarossa, les Soviétiques attaquent par surprise la Wehrmacht. Quelles seront les conséquences de cette opération sur le déroulement du conflit ? Peut-on lire cette offensive soviétique comme une « revanche » de Staline sur Hitler ?
Tandis que les troupes soviétiques arrivent aux portes d’un Majdanek vide, les soldats prennent connaissance de toute la folie criminelle du nazisme. Dès lors, journalistes et cameramen russes commencent à rendre compte de l’atrocité hitlérienne dans l'Europe de l'Est occupée.
Le 20 juin 1945, les pilotes français envoyés en soutien de l’URSS par le général De Gaulle rentrent au pays. L’occasion pour la presse communiste de se lancer dans une grande campagne de séduction politique.
Le « siècle soviétique » (1917-1991) a été scandé par deux conflits : la guerre civile puis la Seconde Guerre mondiale. Dans un État qui proclamait après Lénine que « le cinéma est le plus important de tous les arts », les films ont puisé une matière de choix dans cette réalité guerrière.
En 1935, Alexeï Stakhanov, mineur du Donbass, extrait quatorze fois (!) plus de charbon que le quota fixé. L’URSS stalinien invente dès lors le concept de stakhanovisme, en vue d’accroître la productivité des travailleurs soviétiques et leur apporter un « avenir radieux »…
« Illusion » communiste et défense du progrès : dans les années 1930, de nombreux scientifiques français compagnons de route du PCF adhèrent à l’État stalinien, au moment même où celui-ci régit intégralement la production des chercheurs soviétiques.
« Les Soviétiques ont mis en place un système de relations publiques qui présentait une image idéalisée du régime ». Jusqu'à la mort de Staline en 1953, le culte de la dissimulation fut la marque de fabrique du régime soviétique. Qu’en savait-on en France ?
Entre 1931 et 1936, l’URSS met en place le système dit des Torgsin, afin que les étrangers de passage ou résidant sur le territoire puissent s’approvisionner – au moment même où la population souffre de graves pénuries. Plus tard, ils s'adresseront en priorité aux Soviétiques démunis.