Eugène Atget, photographe de Paris au tournant du XXe siècle
Auteur de milliers de clichés de la capitale à l’époque où celle-ci se transformait en ville moderne, le grand pionnier Eugène Atget (1857-1927) ne devint célèbre qu’après sa mort.
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Si la presse a immédiatement su utiliser la photographie naissante afin d’illustrer le monde « tel qu’il est », ce n’est qu’à la fin des années 1920 que le reportage « photo » s’est imposé comme un atout colossal en faveur de la couverture du réel. De plus en plus indispensable, et notamment dans les zones de conflit, au début des années 1930 les agences vendant leurs clichés à la presse se multiplient, couvrant des terrains qui donneront leurs lettres de noblesse à la discipline : reportages en URSS ou dans le Troisième Reich, guerre d’Espagne – où Robert Capa se révélera – et Seconde Guerre mondiale.
Nous nous arrêterons ici sur quelques-uns de ces reportages, témoignages d’un âge angoissé, au travers desquels s’est écrite l’histoire contemporaine.
Auteur de milliers de clichés de la capitale à l’époque où celle-ci se transformait en ville moderne, le grand pionnier Eugène Atget (1857-1927) ne devint célèbre qu’après sa mort.
Lorsqu’une insurrection éclate dans le territoire syrien nouvellement occupé par la France, trois stars du journalisme sont envoyées pour couvrir l’événement : Albert Londres, Joseph Kessel et Édouard Helsey. Sous couvert d’objectivité, leurs textes forment une apologie du colonialisme.
En 1930, le journaliste et écrivain Joseph Kessel se lance sur les traces des derniers marchés d'esclaves modernes. Ce grand reportage édifiant sera publié sur plusieurs semaines par le grand quotidien Le Matin.
Après un premier tour d’Allemagne à pied en 1932, Daniel Guérin enfourche son vélo quelques mois après la prise de pouvoir d’Hitler pour parcourir un pays bien différent. En découle un reportage poignant, récit de la répression brutale qui sévit de l’autre côté du Rhin.
Témoin privilégié du Paris des Années folles, le photographe hongrois Brassaï a laissé en héritage un des plus beaux portraits de la ville. Des clichés devenus emblématiques, nichés quelque part entre reportage et poésie.
Dans les années 1930, la revue photographique Regards consacre plusieurs reportages aux petites gens de Paris : clochards de la Seine, « féodaux » des Halles, habitants de Belleville, ou encore gamins de Montmartre et de « Ménil'muche ».
Entre 1936 et 1938, le photographe Henri Cartier-Bresson publie plusieurs séries dans la revue communiste Regards, capturant l’ambiance des années Front Populaire à travers ses reportages sur la vie quotidienne des classes modestes.
Comme Robert Capa, elle travaillait sur le front de la Guerre d’Espagne, envoyée spéciale de plusieurs journaux français. Morte en 1937 dans la province de Madrid, Gerda Taro tombe dans l’oubli. Avant d’être retrouvée au cours des années 2000.
En 1936, le grand photographe part en Espagne couvrir la guerre civile. Ses photos feront le tour du monde. En France, elles paraissent dans le quotidien « Ce Soir ».
Plusieurs agences de photos célèbres se disputent la couverture du conflit italo-éthiopien de 1935. Parmi elles, les agences Rapho et Trampus inondent les pages des grands titres français de leurs clichés de toute beauté.
Trajectoires de deux correspondants de guerre français après l’entrée de l’armée fasciste sur le territoire éthiopien : Jean Constantinesco pour Excelsior et Jean Alloucherie pour Paris-Soir.
Célèbre reportrice de plume de la presse de gauche des années 1930, Simone Téry s’est, pendant la Guerre d’Espagne, intéressée à la photographie. Moins réputés que ses denses articles, les clichés de Téry n’en demeurent pas moins des témoignages saisissants du conflit.
David « Seymour » Szymin émigre de Pologne à Paris au début des années 1930, où il devient photographe sous le pseudonyme de « Chim ». À l'issue de la Guerre d'Espagne, il est déjà une légende du photojournalisme.
Tandis que la guerre fait rage entre les armées chinoise et japonaise depuis l’été précédent, le photoreporter Robert Capa quitte le front espagnol et embarque pour la Chine. Ses photos sont publiées en France dans les grands journaux de gauche.
Sur le front de la guerre civile, les frontières poreuses entre reporters « de plume » et photoreporter à une époque où les métiers tendent à se confondre. Alloucherie et Corman témoignent de ces fluctuations selon les titres pour lesquels ils travaillent.
Plusieurs agences de photos célèbres se disputent la couverture du conflit italo-éthiopien de 1935. Parmi elles, les agences Rapho et Trampus inondent les pages des grands titres français de leurs clichés de toute beauté.
Moment charnière de l’histoire du grand reportage, la guerre civile espagnole a permis à moult photojournalistes de perfectionner leur art. Nous nous attardons ici sur plusieurs grandes photos des premiers jours du conflit, prises par des reporters locaux – et souvent mal créditées par la presse française.
La guerre, ce n’est pas uniquement le terrain des combats, des destructions, c’est aussi ce qu’elle engendre : l’exode. Les photoreporters que nous allons côtoyer ici montrent la guerre d’Espagne en dehors du territoire où elle a lieu – en l’occurrence en France.