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L'étude des batailles et grands procès littéraires permet d'ouvrir une perspective artistique et historique sur les caractéristiques de la littérature d’idées et sur le développement des médias de masse.
Découvrez les œuvres liées au programme
Chef d’œuvre universel, les Fleurs du Mal et leur auteur, ont à leur parution pourtant fait l'objet en 1857 d'une campagne de presse venimeuse menée par le Figaro avant d'être incriminés pour outrage aux bonnes mœurs et d'être soumis à la censure. Un épisode judiciaire qui aujourd'hui paraît bien incongru...
En 1856, lorsqu’il fait paraître dans La Revue de Paris son roman Madame Bovary, Gustave Flaubert n’imagine pas que cela va le mener devant le tribunal. De nombreux lecteurs s’offusquent de ce roman qu’ils dénoncent comme dangereux pour les jeunes filles en raison de son manque de morale.
Quand un procès est intenté à Guy de Maupassant au sujet d'un poème, en 1880, Gustave Flaubert lui envoie son soutien au travers d'une lettre sur sa vision de la moralité artistique, et sa propre expérience avec la justice. Le Gaulois, qui s'est rendu auprès de l'accusé, publie la lettre à la Une.
En 1895 a lieu à Londres un procès retentissant : celui d'Oscar Wilde, accusé d' « outrage à la pudeur » et de « sodomie ». Le scandale, mondial, précipitera la chute de l'écrivain.
En 1861, le jeune Vallès, encore inconnu, écrit dans le Figaro un texte intitulé « Les morts », hommage émouvant à la masse des anonymes emportés par la misère.
Au XIXe siècle, les « femmes qui écrivent » héritent du qualificatif méprisant de « bas-bleu ». Elles sont l'objet des moqueries systématiques de la part des journalistes masculins, omnipotents dans la presse de l'époque.
