La Bande noire, terroristes anticléricaux bourguignons
En 1882, des anarchistes commettent des attentats dans les environs de Montceau-les-Mines. La « Bande noire » vise essentiellement les églises de la région et leurs représentants.
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Les « Lois contre l’anarchisme » ou « Lois scélérates » sont cette série de décrets liberticides votés entre 1893 et 94 visant à réprimer durement le mouvement anarchiste en France, tenu pour responsable de plusieurs attentats commis dans le pays – et dans toute l’Europe – au cours des années précédentes.
Dans ce cycle, RetroNews revient sur les nombreuses apparitions médiatiques de l’anarchisme en France, systématiquement liées à des éruptions de violence de la part des promoteurs de la « reprise individuelle » et de la « propagande par le fait », par ailleurs invariablement critiqués par les rédacteurs de journaux pour leurs méthodes visant à abolir la propriété.
En 1882, des anarchistes commettent des attentats dans les environs de Montceau-les-Mines. La « Bande noire » vise essentiellement les églises de la région et leurs représentants.
Il suffisait de trois lignes pour que la prose de Felix Fénéon s’épanouisse dans les colonnes du Matin. Anarchiste, lettré et féru d’art, ce journaliste deviendra le maître incontesté de la brève. Et le découvreur de nombreux talents avant-gardistes.
« Vive l’anarchie ! » : c’est par ces mots que Ravachol réagit à sa condamnation à mort en juin 1892. Il inaugure une vague d’attentats anarchistes en France dans les années 1892-1894. L’épisode Ravachol est abondamment médiatisé et suscite l’inquiétude parmi l’opinion publique. La république réprime durement les actes anarchistes dans un contexte de crise politique et de flambée de l’antiparlementarisme (crise boulangiste, scandale de Panama).
En 1894, s'ouvre le procès de trente anarchistes inculpés d'association de malfaiteurs. Une accusation de « complot » dans un climat de chasse à l'homme, qui s'écroulera pourtant dès les premiers jours d'audience.
En 1883, soixante-six militants anarchistes sont jugés à Lyon pour appartenance à une « organisation internationale ». De fait, c’est le procès du mouvement anarchiste dans son entier qui se met en place.
Le 8 novembre 1892, une bombe explose dans le commissariat de la rue des Bons-Enfants, à Paris, faisant cinq morts. Alors que le pays subit une vague d'attentats anarchistes, la presse accuse le gouvernement d'impuissance.
Le 8 mai 1898, le militant anarchiste Zo d’Axa promène un petit âne nommé « Nul » dans les rue de Paris. C’est, selon lui, le meilleur candidat aux élections législatives qui se déroulent ce jour-là.
Dans les années 1880, plusieurs affaires révèlent le recours par l'État à des agents provocateurs pour mettre à mal le mouvement anarchiste. Une pratique que dénoncera Jean Jaurès dans son combat contre les lois scélérates.
Militant anarchiste et géographe de génie, Élisée Reclus s’est plusieurs fois prononcé sur les impérialismes occidentaux dans le monde, à un moment où la France était en pleine effervescence colonialiste.
Le 27 mars 1892, tandis que plusieurs attentats d'inspiration insurrectionnelle ont lieu en France, L’Écho de Paris se rend en Angleterre pour interviewer Pierre Kropotkine, principal théoricien du mouvement anarchiste, qui y vit exilé.