L'affaire Dreyfus est un conflit social et politique majeur de la Troisième République survenu à la fin du XIXe siècle, autour de l'accusation de trahison faite au capitaine Alfred Dreyfus, officier de l'armée française juif.
Ancré dans un contexte social propice à l'antisémitisme, le procès, ponctué de révélations, de suspicions d'espionnage, de Unes de presse – « J'Accuse... ! » d'Émile Zola demeurant la plus représentative – de complots ourdis et de nombreux rebondissements, divisa la France en deux camps farouchement opposés : les dreyfusards, partisans de l'innocence de Dreyfus, et les antidreyfusards, convaincus de sa culpabilité.
En 1906, après douze ans d'âpres débats et de recours en justice, Alfred Dreyfus sera définitivement innocenté et réhabilité. Plus d'un siècle plus tard, « l'Affaire » reste l'un des exemples les plus marquants d'une erreur judiciaire difficilement réparée, avec un rôle majeur joué par l'opinion publique et la presse.