1720 : la peste dévaste Marseille
En un ultime écho funeste à la monstrueuse Mort Noire de la fin du Moyen Âge, la dernière épidémie de peste française emporte la moitié de la population marseillaise au début du XVIIIe siècle.
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« La fin du monde a déjà eu lieu », nous dit en 1999 l’historien roumain Lucian Boia dans son ouvrage sur le sujet, La Fin du monde, une histoire sans fin. Il la fait remonter au légendaire Déluge, et même avant, puisqu’on trouve déjà des traces écrites de cette improbable apocalypse dans Le Poème du Supersage, récit babylonien daté de 1700 avant J.C. – précédant de fait l’Ancien Testament.
Toutefois, les hommes ont souvent cru discerner une prochaine fin du monde dans les temps de crise spirituelle ou sanitaire, de conflits majeurs et de bouleversements politiques : l’an « Mil », la Peste bubonique, la Révolution française ou les deux guerres mondiales sont ainsi autant de moments où les chantres d’une Apocalypse imminente ont trouvé à qui s’adresser. Sans que celle-ci, bien heureusement, ne se réalise.
RetroNews vous propose donc de relire les échos de ces craintes d’une fin prochaine dans la presse, au travers d’événements aussi divers que le passage d’une comète, la propagation du choléra ou la Révolution bolchévique.
En un ultime écho funeste à la monstrueuse Mort Noire de la fin du Moyen Âge, la dernière épidémie de peste française emporte la moitié de la population marseillaise au début du XVIIIe siècle.
Pendant le Directoire puis sous le Consulat, un grand nombre de Parisiens issus des couches populaires s’est volontairement donné la mort. Ce fait oublié interroge le « bouleversement » social apporté par 1789, de même que les violences induites par la Terreur.
Au mois de novembre 1904, une révolte contre la vaccination obligatoire explose au Brésil tandis qu’une épidémie funeste de fièvre jaune fait rage dans la capitale. La France, interloquée, commente ce qu’elle voit comme une survivance de la « barbarie ».
Au mois de mai 1910, tandis que la comète de Halley passe aux environs de la Terre, elle suscite la curiosité et la crainte des Français, fascinés par « l’astre chevelu » – et terrifiés par son pouvoir destructeur.
Horribles, directes, souvent émouvantes, ces photos prises au front par des Poilus et publiées entre 1915 et 1918 livrent un témoignage saisissant du cauchemar de la Première Guerre mondiale.
La grippe espagnole constitue la première grande pandémie du XXe siècle. Elle fit entre 50 et 100 millions de morts. La concomitance de l’explosion pandémique avec la phase terminale de la Première Guerre mondiale a accentué sa dimension traumatique.
« Ce qui est frappant aujourd'hui, ce n’est pas l’intensité du mal ; c’est l’intensité de la réaction. » Pour l'historien de la santé Olivier Faure, la rigueur oblige à constater que la catastrophe sanitaire liée au Covid-19 est, pour l'heure, l'une des « moins pires » que le monde a connues.