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Avant l’ère des médias de masse, le XIXe siècle a connu une première révolution médiatique à l’échelle mondiale. Ce cycle, réalisé et coordonné par Delphine Diaz et Renaud Meltz, directeurs du seizième numéro de la revue Monde(s) (Presses universitaires de Rennes) explore les modalités de cette révolution qui a simultanément mondialisé l’information et affirmé certaines cultures nationales.
Des premières revues transnationales des années 1830 à la création des grandes agences de presse quarante ans plus tard, le XIXe siècle aura permis la première révolution informationnelle de masse de l’histoire : la « civilisation du journal ».
En attaquant Fort Sumter le 12 avril 1861, les troupes sécessionnistes du Sud déclarent la guerre au gouvernement de Washington. L’Amérique du Nord s’engage alors dans une guerre civile de quatre ans.
Peu après la déposition du chef d’État, les yeux des observateurs internationaux sont tournés vers Istanbul. Ils se demandent si, comme d’autres sultans turcs renversés par le passé, celui-ci va disparaître – ce qui s’avère être le cas.
Afin d'étendre leur influence dans le sud du continent africain et de concurrencer les Boers hollandais implantés dans la République du Transvaal, les Britanniques déclarent la guerre, à la fin de l'année 1878, à Cettiwayo, roi des Zoulous.
En 1892, alors que la France vient de remporter une victoire décisive sur le royaume de Dahomey (actuel Bénin), Le Figaro évoque avec cynisme les butins de guerre amassés par la France en Afrique occidentale.
Le processus de l’abolition au Brésil, fruit d’un long travail de la part des abolitionnistes locaux, est alors régulièrement commenté par les observateurs français. Ils y célèbrent non sans condescendance l’entrée de l’empire parmi les « pays civilisés ».
Le 21 décembre 1907, l’armée chilienne ouvre le feu sur des ouvriers en grève hébergés dans une école. Le bilan, largement tu par le gouvernement d’alors, est effroyable.
