Extrait du journal

soin de travailler, moi, je trouve partout à manger et pas de peine pour les autres ! La fourmi ne lui répondit pas et continua son chemin ; en revenant de la ville, elle alla porter à sa reine ses provisions : pain, fro mage et quelques grains. Un autre jour, la fourmi sortit de sa grande maison, la fourmi lière, et alla de nouveau à la ville. Elle n'était pas à moitié chemin qu'il commença à pleuvoir. Alors, vite, elle se réfugia dans un tout petit trou et évita d'être mouillée. Quand la pluie eut cessé, elle voulut continuer son chemin, mais un spectacle terrible se montra à se yeux : le petit papillon, qu'elle avait rencontré l'autre fois, n'avait pas pu se réfugier dans un trou, car ses grandes ailes l'en avaient empêché et elles étaient toutes mouillées. La bonne petite fourmi prit un torchon qui était dans son panier, pour lui essuyer les ailes ainsi que son corps qui était glacé. Quand le papillon fut revenu à lui, il dit : — Pardon, ma bonne petite amie, je ne me moquerai plus de toi et j'aimerais ne plus avoir ces grandes ailes; prends des ciseaux et coupe-les-moi. — Tu es fou, mort grand ami, jamais je ne ferai ça, tu entends, jamais je ne le ferai! — Viens avec moi, ajouta la...