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Brid'Oison, 10 juin 1834

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Brid'Oison
10 juin 1834


Extrait du journal

Lire M. Laurentie, et le lire avec toute l’attention qu’il mérite, c’est converser avec une conviction profonde et toujours puissamment élaborée par la bonne loi d’une étude lumineuse. Honneur à l’écrivain qui fait penser. Celui-là, seul, en mérite le titre, qui n’écrit que parce qu’il a quelque chose à dire. On l’écoule toujours avec intérêt, et ce rapport d’intelligence qui s’établit entre son lecteur et lui, est tout ce que le commerce des lettres a de réel et d’utile dans son institution. Ce que je dis sur la brochure de M. Laurentie, n’est donc pas une thèse que je soutiens contre lui, encore moins une critique que je lais; non, c’est l’impression que j’en ai reçue que je traduis, et dans l’anal y se de laquelle je rectifie ce qui me parait ne point aller directement au luit qu’il se propose. Tel est le pied sur lequel devrait se mettre toute la polémique en matière sérieuse; alors elle réaliserait vraiment ce que l’on dit si souvent à faux, du choc des opinions d’où peut seul jaillir la lumière. Alors le public prendrait intérêt à ces discussions, certain qu’il serait d’avoir toujours quelque chose ày gagner: El, dans le fait, e est bien le moins que ceux qui se constituent ses penseurs officieux lui donnent quelque chose à penser, et d’abord lui prouvent qu’ils pensent eux-mêmes....
Brid'Oison (1832-1834)

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