Extrait du journal

15 Mars (MATHIEU XXVII : SI à 27). N’est-ce pas étonnant que l’Evangile selon saint Mathieu, qui est par excellence l’Evangile du fils de David, présentant aux Juifs le rejeton de la maison royale fd’Is(raèl, porte le nom d’un péage, d’un percepteur de l’impôt, Lévi, fils d’Alphée, nommé aussi Mathieu, qui fut choisi pour l’un des Douze ? Jusque dans les détails l’inspiration divine est si manifeste, qu’ici je suis rempli d’étonnement et d’admiration. Percevoir l’impôt n’est-il pas la prérogative de la souveraineté ? Seuls les souverains ne paient pas l’impôt, mais le font recueillir. Jésus l’observe avec une souriante malice dans l’épisode des didrachmes. qui n’appartient qu’à l’évangile de Mathieu ; on ne va pas s’en montrer surpris, que ce curieux incident ait surtout frappé cet évangéliste. La drachme était l’impôt annuel pour l’entretien du culte. On la demande à Jésus et à sa troupe au seuil de Capernaüm. Pierre s’étant chargé de la réclamation, le Maître le prévient : « que t’eu semble, Simon ? Les rois de la terre de qui tirent-ils des tributs ou des impôts ? Est-ce de leurs fils ou des étrangers ?» — Des étrangers, répondit Pierre — Jésus lui dit : les fils en sont donc .exempts !... Toutefois, afin que nous 11c scandalisions pas, va-t-en à la mer, jette l'hameçon, et lire le premier poisson qui se prendra. En lui ouvrant la bouche, tu trouveras un stature ; prends^ le et donne-le pour moi et pour toi. »'...