Extrait du journal

Nous voici dans le Palais de Justice de Lyon. Le monument est signé Baltard, et c'est tout dire; vu de la ville, il en impose un peu, avec ses colonnes corinthiennes, et son entablement à attique. Mais la colonnade dissimule l'exiguïté et la pauvreté de distribution; le vieux canut, qui n'envoie pas dire ce qu'il pense, a bien jugé ce palais : '« Façade ambitieuse et flancs qui font regret ». L'envers du décor, sur l'antique rue Saint- Jean, fait encore plus regret que les flancs. Soit. Grâce à l'amabilité de M. Sarbach, chef de la Sûreté lyonnaise, nous explorons les couloirs, retraits grillés, escaliers tournants, cabinets et logettes qui composent les services intérieurs. A un détour, sous une lampe électrique, on peut lire l'inscription, inattendue en ce lieu et fort amusante : « La personne qui aurait besoin de cette ampoule est priée de se faire connaître avant de la dérobée »....