Extrait du journal

Les flocons avaient l'air. de papillons sans nombre autour des paies - réverbères.. Les souliers marquaient sur les trottoirs mous, Nous traversâmes le parc Monceau. où les pelouses se couvraient de blancheur.. Mina s'amusa, à pétrir des boules de neige et elle nous en jeta en riant. Une autre, fois, c'était en juin, la huit palpitante s'embrasait d'étoiles. Je vois encore la Seine quand nous fûmes sur. les quais, des reflets de lanternes de bateaux somnolents descendaient dans l'eau comme des anneaux d'or. Et cette nuit encore, où Mina fit des chansons ! Elle avait commencé par dé vieilles rondes de France dont sa voix tendre et mélodieuse faisait valoir tout le charme. Et puis, subitement, elle- improvisa. Elle trouvait des choses délicates et enfantines. Mais pourquoi rappeler un à un tous mes souvenirs de ces heures idéales ! Ils ne peuvent guère toucher que moi et si je voulais tout conter ce serait sans fin!...