Extrait du journal

Je disais dernièrement combien il était regrettable que l'Administration des Beaux-Arts ne disposât pas d'un fonds de secours sérieux pour les artistes Qui, ayant sacrifié toute leur vie à amuser ou à instruire le public, s'aperçoivent brusquement, lorsque l'âge est venu, que rien ne leur reste plus des millions qui passèrent entre leurs mains. N'est-il pas révoltant que d'anciens directeurs de théâtre, que d'anciens artistes qui donnèrent des millions à l'Assistance Publique, qui contribuèrent largement au prestige de notre pays, n'aient point la vieillesse digne et respectée qui leur convient ? NJest-il pas absurde également de constater que certains littérateurs, dont le talent est universellement reconnu, n'ont pas, durant leur vie, la pension indispensable pour poursuivre sans mourir de faim, des travaux littéraires qui ne rapportent rien ?...