Extrait du journal

niqueur le mettent hors de cause. Pourtant, à crier au scandale comme il le fait trop vite, on peut admettre qu'il éprouve des scrupules à laisser M. Paul Bourget m'accorder plus longtemps sa sympathie. Que M. Franc-Nohain se souvienne de la façon dont cette sympathie — qui restera l'honneur de ma carrière — est née ! Je ne connaissais point alors M. Paul Bourget et si je l'admirais c'était sans aller me suspendre à sa sonnette, ni me prévaloir à ses yeux du sentiment que m'inspirait son œuvre. Or, certain jour, il arriva que M. Paul Bourget lut un de mes romans et que, spontanément, en toute connaissance de cause, avec ce désintéressement si noble et cet amour des lettres qu'on lui connaît, il écrivit à différents journaux pour m'en ouvrir les portes. Hé ! quoi ? Le plus grand écrivain de ce temps s'intéressait à un obscur et chétif analyste des bas-fonds de...