Extrait du journal

La Commission des changes a donc donné un avis favorable. Mais comme il est apparu qu’il ne lui suffisait pas d’être sortie de sa sphère, elle a laissé transpirer qu’elle s’était livrée à une grave et importante discussion sur la question de savoir à quel moment l’agent de change de vait demander la couverture. Au moment de la passation de l’ordre ou au moment du report ? En vérité, c’est à pouffer. Le dernier des com mis dans une charge d’agent dira que la ques tion des couvertures dépend de multiples cir constances : le moment, la situation de place, la fortune du client, sa moralité, sa condition commerciale, l’importance de la position, le nombre des valeurs, la hausse ou la baisse dont elles ont fait l’objet, etc., etc. On est bon ou mauvais, soit agent, soit banquier, selon qu’on sait apprécier les circonstances et les individus. A vouloir cristaliser l'art en la technique par des formules, on ne peut que gèeer un com merce, une industrie, sans rien faire de pra tique. Nous espérons bien que la Commission des changes ne formulera rien dans la question des couvertures. Nous la défions même courtoise ment de rien formuler. Si elle veut encore faire quelque chose, nous lui conseillons de chercher le texte qui donne pouvoir au ministre des finances d’autoriser ou de suspendre le marché à terme. Ça pourra l’occuper longtemps......