Extrait du journal

uue grande consommation. Puis, eu prenant le café, on cause un peu de tout, des événements de la journée et, le moine possible, ■ des morts. Ou éprouve le besoin de compenser en galeta la vie sérieuse qu’on a menée pendant quelques heurts. Pour mou compte, j’ai rapporté de joyeux souvenirs de bivouac , et je tiens à exprimer toute ma gratitude pour l’aimable accueil que j’ai reçu parmi les officiers de cœur et d’esprit avec lesquels j'ai lait toutes tues expéditions. Au moment de la retraite uni? nouvelle distraction vient clore fort agréablement le repas, la musique de tous les régiments joue de brillantes fanfares qui (ont explosion à tous les coins du camp et vont éveiller les ennemi». au milieu des montagnes où ils sont réfugiés. C’est, pour,ai; si dire, le bouquet de cette superbe fantasmagorie. Mais il vaut avoir vu toutes les faces de celle vie agitée et difficile du soldat pour savoir combien deux journées se ressemblent peu. Aujourd’hui le ci< I est pur, la lune, de sa lumière calme, éclaire des scènes animées, on s'oublie avec bonheur; dehïaiu la pluie tombera par torrents; la terre détrempée .ou* glacera si vous voulez vous y étendre, le vent cl l’humidité lutteront pour éteindre votre feu, alors vous n’aurez plus d’autre ressource que de vous serrer les uns contre les autres en grelolaut et eu grignotant du mauvais biscuit, et de passer ainsi une nuit pleine d’anxiété, suivie d’autres fatigues et d'ennuis nouveaux....