Extrait du journal

Paris, 23 juillet. lia été un instant — moment de courte durée, il est vrai, — où l’on a cru possible un arrangement entre la Prusse et la France. Lorsqu’après la déclaration de M. de Gramont auJSériat, on avait vu que la dénonciation officielle de la guerre ne se ferait pas et que le départ de l’Empereur, remis de -jour en jour, n’avait pas encore lieu, et que l’on parlait vaguement d’une intervention officieuse de l’Angleterre, on s’était pris à espérer un peu quoique Ihorizon fut, hélas, bien roiflamme. Dans cette période rapide, les partisans de la guerre nous consolaient en nous promettant une guerre de courte durée, en nous démontrant que les moyens terribles de destruction feraient bientôt tomber les armes des mains des belligérants et qu'on ne tarderait pas à s’entendre....