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Courrier de Saône-et-Loire, 10 décembre 1851

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Courrier de Saône-et-Loire
10 décembre 1851


Extrait du journal

Le ministre de 1 intérieur vient d'adresser la lettre sui vante au général commandant les gardes nationales de la Seine : A M. le général commandant supérieur des gardes nationales de la Seine. Paris , 7 décembre 1851. Général, dans plusieurs quartiers de Paris, quelques propriétaires ont eu 1 impudeur de mettre sur leur porte, Armes données. On concevrait qu’un garde national écri vît : Armes arrachées de force, afin de mettre à couvert sa responsabilité vis-à-vis de l’Etal et son honneur vis-à-vis de ses concitoyens; mais inscrire sa honte sur le front dè sa propre maison révolte le caractère français. J’ai donné l'ordre au préfet de police de faire effacr-r ses inscriptions, et je vous prie de me désigner les lé gions où ces faits se sont produits, afin que je propose à M. le Président de la République de décréter leur disso lution. Agréez, général, l’expression de ma considération 11 plus distinguée. Le ministre de l'intérieur , De Morny. Le général Lavœstine a immédiatement répondu par là lettre suivante : Paris, le 7 décembre 1851. Monsieur le ministre , foule lu garde nationale applaudira aux sentiments exprimés dans la lettre que vous m’avez fait l'honneur de. m’écrire. Une des légions de Paris a subi le double affront du dé sarmement à domicile ei des inscriptions honteuses dont vous parlez, Sa mairie, malgré ta présence de plus de soixante hommes, a été prise par les insurgés : c’est la cinquième légion. Je viens vous la signaler et demander son licenciement Je suis heureux d’avoir, d’un autre côté, un grand nom bre de faits qui constatent l’esprit d’ordre et d’obéissance, qui n’a cessé de'régner dans beaucoup d’autres légions. Agréez, monsieur le ministre, l’assurance de ma haute considération. Le général commandant supérieur les gardes nationale: de la Seine, Lavœstine. En conséquence du décret qui a été rendu à la suite de cotte correspondance, le ministre a ordonné qu'il fut pro cédé sans aucun retard au désarmement de la é/ légion-....

À propos

Lancé sous le titre Le Drapeau tricolore en 1832, ce journal de Chalon-sur-Saône devient le Courrier de Saône-et-Loire en 1840. En 1921, il absorbe le Journal de Saône-et-Loire et l'intègre à son nom en 1947 pour donner Le Courrier, Le Journal de Saône-et-Loire. Depuis 2000, le titre est publié à nouveau sous le nom Journal de Saône-et-Loire.

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