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Courrier du Berry, 19 août 1874

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Courrier du Berry
19 août 1874


Extrait du journal

prostituer au triomphe écœurant de toutes ces tristes habiletés qui ne tendent qu’à la satisfaction des convoitises de la révolution, qu’elle s’apelle Monarchie bâtarde, République ou Empire. Guénebault. CORRESPONDANCE PARTICULIÈRE Du Coutrier du Berry. Paris, 48 août 4874. Les feuilles Thicristes, républicaines et radicales dissimulent assez mit le désappointement que leur fait éprouver l’échec de leur candidat dans le Calvados. Les légitimistes, il est vrai, ont été encore ulus mal traités, mais ils ne s’étaient pas vantés d’avance de leur triomphe, et ils n’avaient pas présenté celte élec tion partielle comme devant être un verdict de la France entière. Les thiéristes, républicains et radicaux prétendent que, pour barrer le passage à l’Empire, l’Assemblée n’a rien de mieux à faite que de proclamer la républi que. .. Mais, citoyens, vous ne voyez donc pas que c’est précisément la peur de la république qui fail le succès des candidatures bonapartistes; si l’Assemblée venait à proclamer la république, M. Thiers pourrait répéter encore une fois : VEmpire est fait. Malgré le petit nombre de voix obtenues dans le Calvados, il n’en est pas moins évident, pour tout esprit éc'airé et sincèrement patriote, que la Républi que n’inspirant que des répugnances à tous les intérêts conservateurs, et l'Empire ne pouvant nous ramener que de nouvelles humiliations et catastrophes, la Monarchie seule nous donnera les garanties de stabilité et de prospérité après lesquelles nous soupirons si ardemment. Le séjour de l’cx-maréchal Bazaine en Allemagne est une bien grande maladresse, et produit les plus fâcheuses impressions contre le condamné de Versailles. La lettre de Metz, publiée par la Guienne, constate que la nouvelle de l’évasion de Bazaine a éclaté dans cette ville comme un coup de fondre. Le premier moment de stupeur a été bientôt suivi d’une véritable explosion de rage. On écrit de Genève que la Lanterne du citoyen Rochcfort paraît dans celte ville le même jour qu’à Bruxelles et à Londres. On fait circuler de petits papiers où la photographie a reproduit en caractères microscopiques, pour l’exportation, celte littérature de contrebande. C’est si peut, qu’il est impossible de lire ces petites feuilles. Elles n’y perdent rien. De Saint-Chéron....

À propos

Initialement intitulé La République de 1848, le journal se rebaptisa Le Courrier de Bourges quatre années plus tard, en 1852. En 1872, le journal devint Le Courrier du Berry puis, de 1883 jusqu'à sa disparition en 1902, Le Messager du Cher. Il traitait en quatre pages de toutes sortes d’actualités (littéraires, agricoles, scientifiques et politiques) et soutenait une ligne favorable à ce qu’il nommait une « monarchie chrétienne et tempérée ».

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