Extrait du journal
Ce a’est pas seulement par la falsification dv nos institutions représentatives, par la contiscation de nos libel lés nationales, par l'accroissement indéfini de nos budgets et de nos déficits, par le gaspillage de nos finances, par des guerres insensées et finale ment par les désastres de notre décadence natio nale, que l’empire a été si fatal à la France. Il est un mal plus grand et plus profond encore que cette influence et ces conséquences du césa risme, c’est l’attentat criminel commis par sa poli tique essentiellement révolutionnaire sur l'indé pendance temporelle du catholicisme et de la Papauté. Pour entreprendre celte œuvre infernale, pour la poursuivre et pour la consommer, il fallait, en donnant, coûte que coûte, satisfaction à tous les intérêts exclusivement matériels, en livrant les âmes à toutes les jouissances égoïstes du luxe et de la corruption, étourdir et pervertir les consciences au point de les rendre indifférentes aux spoliations sacrilèges «tout les états de l’église ont été le théâtre, et dont l'immortel et saint prisonnier du Vatican est devenu la victime. Il fallait en excitant toutes les convoitises, dissi muler, sous les dehors, le prestige et les excès d’une prospérité plus brillante que solide, cette politique ténébreuse qui faisait écrire en secret, aux spoliateurs ne la papauté : « surtout, faites vile ! » au moment même ou Napoléon 111, l’auteur de cette recommandation, promettait au Souverain Pontife de sauvegarder le domaine temporel de sa Souveraineté. La France a expié, par les conséquences de l'unification italienne à nos frontières des Alpes et de l’unification germanique qui nous a enlevé l'Alsace et la Lorraine, ù nos frontières du Rhin, les atteintes portées par la politique césarienne a l’in dépendance du catholicisme; et la disparition de notre influence en Europe nous laisse dans l’im puissance de réparer ces violations successives de nos croyances et de nos traditions nationales. Telle est, au point de vue catholique, la preuve de l’alliance indissoluble, de l’entente forcée qui existe entre le bonapartisme et la révolution. Tel est le régime dont les bonapartistes prétendent imposer, encore une fois, à la France, surnommée jadis, la fille aînée de l’église, les expériences, les aventures et les expédients. Ce parti lie manquera pas, nous le savons, d’in voquer, à l’appui de la restauration césarienne qu’il prépare, les approbations surprises, autrefois, à la bonne foi du clergé français si longtemps et si indignement trompé par Napoléon 111 ; et si la France, tombant au dernier degré de la décadence, avait le malheur de subir une nouvelle intronisa tion d’empire, nous verrions se reproduire ces faveurs trompeuses, prodiguées, pendant 19 ans, au culte catholique, pour mieux asservir et saper, dans leurs bases fondamentales , nos libertés reli gieuses, les droits inviolables du catholicisme, et laisser, enfin, la Révolution souiller, i son aise, le Vatican, par le spectacle de son triomphe et de ses violences. Le bonhomme Richard, dans ses correspondan ces, n’a pas manqué, depuis longtemps, de nous prévenir charitablement que si l’empire redevenait...
À propos
Initialement intitulé La République de 1848, le journal se rebaptisa Le Courrier de Bourges quatre années plus tard, en 1852. En 1872, le journal devint Le Courrier du Berry puis, de 1883 jusqu'à sa disparition en 1902, Le Messager du Cher. Il traitait en quatre pages de toutes sortes d’actualités (littéraires, agricoles, scientifiques et politiques) et soutenait une ligne favorable à ce qu’il nommait une « monarchie chrétienne et tempérée ».
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