Extrait du journal

On sait à quel point l’impôt du sel on le droit des gabelles a contribué à populariser le régime financier de l’ancienne monarchie* aussi, l’Assemblée constituante s’est-elle empressée de l’abolir. Le commerce du sel resta libre jusqu’en 1806, où deux décrets le chargeaient successivement de 10 et de 20 centimes par kilo; le il novembre 1813, l’impôt fut porté à 40 c., pour être réduit à 30 c par la loi du 28 avril 1816. Ce prix encore fort élevé suscita, durant trente ans, les réclamations les plus vives et les plus persistantes; l’Assemblée constituante de 1848 y fit droit : avant de se séparer, elle réduisait l’impôt à 40 centimes. Dès l’année suivante, la commission instituée par la loi du 13 janvier 1849, pour faire une enquête sur la production et la consommation du sel, a pu constater un sensible progrès dans la consommation de cet article si indispensable à la nourriture de l’homme et à la production agricole. La progression ne s’est pas ralentie depuis. En supposant que la consommation n’eût monté que de 6 1/2 a 8 kilos par tète, comme l’affirme M. Fould, une rationnelle économie politique ne verrait, dans ce fait, que la preuve que le dégrèvement n’a pas été assez fort. quant au sucre, le dégrèvement opéré par la loi du 23 mai 1860 n’a pas encore été assez longtemps en vigueur, pour qu’on puisse déjà en conI styler des effets bien sensibles sur la consomma-...