Extrait du journal

TOULOUSE, 8 août. — Ce même voyage, je l'ai fait voici deux çlllS. Novembre, ce jour-là, avait des apparences de printemps. Je viens de le refaire au cours de l'aprèsmidi, à l'heure où le sol eiti s'appesantit sur l'es êtres et les choses. J'ai traversé Toulouse, ses rues tortueuses où les briques des maisons, sous l'action du temps, prennent des tons roux, les agglomérations 'des faubourgs. J'ai franchi le pont suspendu jeté sur la Garonne. Maintenant, je roule à vive allure vers la retraite du président Doumergue. Maisons basses, puis la campagne, bouquets, d'arbres, champs, vignes, les vieux attelages d'autrefois, un cimetière tranquillement installé au bord de la route, avec ses tombes silencieuses sur lesquelles s'étire l'ombre précise et rude .des cyprès....