Extrait du journal

Mtilbouue, le 12 octobre. Rien qu’on ignore encore h Rome la date de rentrée du Parlement, qui 11’est pas môme encore convoqué, la vie politique semble reprendre quelques animation eu Italie. La grand nombre de députés sont rentrés à gliome, les ministres sont tous à leur poste et travaillent avec ardeur, dit on, aux économies qu’il s'agit d’introduire dans lo budget. Mais la besogne ne va pas rusai facilement qu’on le désirerait, et c’est h quoi, peut être, il faut attribuer le toa plus modéré et très conciliant qui semble tout ü coup prévaloir au regard de la politique étrangère. Pendant toute la période d'été la presse italienne nous a entretenus des projets africains de M. Crispi, de la possibilité d’une action commune anglo-italienne au Soudan, voir d'une expédition Zi Tripoli. Un journal alti* cieux, commentant la récente réception du nouvel ambassadeur d’Italie à Constantinoble, M. Catalani, par le sultan, saisit celle occasion pour déclarer que rien 11’est plus loin des intentions du gouvernement italien que certains projets qu’on lui attribuait. « Tout le monde comprendra,ajoutet il judicieusement, qu’on ne se mettrait pus en frais de courtoisie avec un monarque, si on avait l’intention de lui arracher une province de son empire. Très probablement, M. Catalani, dans ses entretiens avec le sultan, aura eu le bon cotit de ne pas même prononcer le mot Tripoli ; mais si jamais il en a parlé, il aura sans doute déclaré â S. M. Abdul-Amid que Via lie connaît assez les engagements qu'elle a pris avec toute l’Europe pour songer à les violer impunément à son profit »....