Extrait du journal
= «*r A crise est dénouée. Félix Gouin, symbole de E l'union, a réussi à grouper autour de lui les re- E . présentant des trois grands partis, selon le E E vœu que nous exprimions, la semaine dernière, E E dans cette colonne. j§ E Certains de nos compatriotes auraient préféré voir le E = M. R. P. en dehors de la combinaison afin de lui per- E I mettre de rejeter la responsabilité des difficultés à me- E E nir sur les communistes et les socialistes et d’avoir aine E E s de meilleures chances de succès aux prochaines éden- E E tiens. Fort heureusement pour la France, leur désir ne E E s'est point réalisé. Georges Bidault qui a su entraîner E E son parti dans la voie de la coopération savait mieux E E que quiconque que. pour préserver le prestige de la = E France à l'étranger, il convenait de s’unir. E Mais, en l’occurrence, il ne s’agit pas seulement de E E prestig»’. il faut aussi sauver notre économie si ange- E E creusement menacée. Pour cela, comme l’a souligné nom- E être tre nouveau chef de gouvernement, l’aide des Etats- E E Unis est indispensable. A Washington, le climat à notre E E égard était extrêmement favorable avant la retraite du E E (ît-néral de Gaulle — nous avons de sérieuses raisons ~ = de l’affirmer. Il eut été donc infiniment, regrettable, à E E la veille de l’arrivée de Jean Monnet, chargé de négro- Ê E lier le grand emprunt de deux à trois milliards de dole E E lares, dont dépend notre avenir, d’offrir, d’une part, le E S spectacle de nos divisions et, de l’autre, -de laisser le E E champ libre à des expériences hasardeuses pouvant Ê E susciter la méfiance de la démocratie américaine si for- E E toment attachée aux principes de l’économie classique. E E II n'est pas inutile, par conséquent, que notre couver- E E semant soit renseigné sur ce qui a été dit depuis la crise E E dans la presse de New-York et les milieux officiels de E E 3a capitale. tandis que le correspondant parisien du I E hall Street Journal” — le plus puissant organe final- E E lier de la cité — rendait hommage “à la modération du = E Général de Gaulle qui empêcha la France d’entreprend- E E dre un vaste programme de nationalisation, à l’idem- E E pie des pays de l’Europe Centrale et Orientale” et se de- E î mandait, non sans inquiétude, si cette politique lui sur- E S vivrait, d’autres brossaient un tableau des plus noirs de E E !a situation. Ils soulignaient le désarroi général, la E E hausse du prix de l’or au marché noir, la stagnation toy- E E taie de la Bourse de Paris, l’inflation ascendante, mal- E 3 gré la dévaluation, le fait que l’ouvrier dont les salaires = | ont fixés par le gouvernement votera pour le parti qui E E aura le mieux favorisé ses revendications et enfin la E z ; prétendue existence chez les communistes d’armes pa- z E rachetées par les Anglo-Américains, sous l’occupation, E E e* qu’ils auraient gardées, nonobstant les ordres reçus. E Ê Dans l’incertitude présente, seuls des actes probants E E Ferraient aider à apaiser les esprits troublés par tant E E indications contradictoires. Non pas que les Etats- E E h is aient le moindre désir de dicter à un pays écran- = Ê g* r ce qu’il doit faire — ce serait contraire à leurs téra- E | dit ons — mais parce qu’il est naturel qu’un créancier. E E -, généreux soit-il, désire s’assurer que les sommes E E i'. placées ne servent pas à des expériences qu il dosai- = E prouve. E E ( f n’est pas seulement l’Amérique qui a besoin de 5 E confiance, mais encore tous les Français, quelles que = E vent leurs professions. Ouvrier, paysan, fonctionnai- E E r<, intellectuel, commerçant, industriel, tous ont droit à E E i ici ide des pouvoirs publics, tous doivent travail- E E 1er -an demander si, du jour au lendemain, ils ne E E seront pas acculés à la misère et à la ruine. E E I Général de Gaulle s’est retiré entouré du respect E E 1* -ux qui conservent le sens de la gratitude, mais la | z 1 rance demeure et, parce qu’elle est saine malgré ses E Ê 1 —sures, elle saura, sous l’égide d’un gouvernement E E conscient de ses devoirs, défendant l’espérance de chia- E E fun, sortir victorieuse des épreuves et des crises....
À propos
Fondé en 1943 par des français expatriés à New York, le mensuel bilingue « America’s French Weekly », ou France Amérique, est consacré à l’essentiel de l’actualité et des tendances françaises, sous forme de reportages, d’interviews et de chroniques.
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