Extrait du journal

En arrivant a Bienhoa. le mécanicien du train alertait le chef de gare de cette localité afin qu il fasse le nécessaire pour • couvrir » la voie, et la gare de Saigon L accéléré, a l approche de l’endroit oû avait eu lieu le choc, ralentit. Bien lui en ont, car, si un des éléphants tamponné par ’e train de marchandise avait été tué sur le coup et projeté à dix mètres de là, le second pachyderme, blessé à mort, était venu s’écrouler sur les rails du chemin de ,£r après le passage du train. Le personnel du train se mit à dégager la voie. Mais, Oendant cette opération, le contrôleur de la traction vit venir précipitamment vers lui un serre-frein qui avait été laissé à quelques centaines de mètres plus loin, toujours pour couvrir la voie. Le brave homme était pâle comme un mort : il • était trouvé nez à nez avec deux éléphants, un gros et un tout petit. Il avait réussi a prendre la fuite, mais les deux mastodontes le suivaient de près. Le personnel du train vit en effet arriver bientôt es deux pachydermes : le mâle qui recherchait sa femelle et le petit qui appelait sa mère. Le mécanicien eut la bonne idée d actionner le sifflet de sa locomotive, ce qui eut le don de mettre en fuite l’éléphant mâle, mais le petit, obstiné, vint chercher sa meure là où elle était tombée. 1 un moment donné, l’éléphante (il avait I m. ou 1 m. 50 de haut) vint s’intercaler entre le tenter et la locomotive et I équipe du convoi dut le chasser à coups de bâton, i.e personnel du train dut travailler pendant plus d'une heure pour déplacer l éléphant qui encombrait la voie, après quoi, l accéléré put continuer sa route, avec I h. 10 de retard....