Extrait du journal

— Pour lors, monsieur, voici ce qui est arrivé : Ce matin, comme n.>us revenions de l’ouvrage , et que ma femme allait prendre la soupe qu’elle avait mise an chaud dans notre lit, il est entré un monsieur pas très-grand , plutôt petit , un homme de ma taille enfin, et à peü près de mon âge. Il m’a d'-mandé si j’étais dans la la maison du temps de Mme Bourrad* ? Je lui ai dit ce qui en était, attendu que je n'ai rien à cacher, que je ne fais rien de mal. et que je ne dois rien à personne Mais quand il a su que je connaissais ces dames, il s’est mis à me questionner sur ceci et sur cela . et avec qui mademoiselle état mariée, et ce que faisait son mari , et ce qu’elle mangeait à dîner, et combien de tenus elle était restée dans le quartier , et finalement où elle demeurait Quand j’ai vu qu’il avait l'idée de me côilfesst-r, je n’ai rien voulu répondre. Il ne me revenait pas, cet homme-là I 11 regardait la maison avec des yeux de riche ; on curait dit quenotte chambre lui faisait mal au coeur J’ai bien compris qu il était curieux d’avoir l’adresse de M. Mathieu; mais je ne savais pas cg qu'il en voulait faire. J’ai dit que je ne la connaissais point# cependant qu’on pourrait peut-être se la procurer. là-dessus, il m’a promis de me bien payer si je la Iih apportais. « Monsieur, ai-je répondu, je n’ai pas besoin qu’on mu /aie; j’ai deux places du gouvernement. » Il m’a laissé son adresse, que je n’ai pas lue, vous comprenez bien pourquoi; et je suis ! Ven il vous la montrer pour savoir ce qu’il faut faire ; Le Petit-Gris lira de sa poche une belle carte glacée , oti...