Extrait du journal

colonnes de granit oriental données par le vice-roi d’Egypte. La façade principale n’est point encore terminée, on la revêt en ce mo ment de mosaïques dans le goût du 5* siecle. Le public entre par une porte latérale, munie d’un péristyle ou vestibule soutenu par des colonnes de marbre blanc. La disposition intérieure est fort différente de celle de haint-Pierre. Sayat-Pierie n’a de la basilique que le nom, qui lui a été légué par l’église primitive. La blancheur des marbres, l’éclat des mosaïques toutes neuves, les retlets des plafonds dorés, le galbe et la multitude des colonnes, tout cela rendu plus saisissable par des proportions plus réduites, plus en rapport avec la personne humaine, partant plus acces sibles à l’appréciation, imprime à l’intérieur de Saint-Paul une harmonie d’aspect, un charme d’attraction que ne présentent point les masses écrasantes de Saint-Pierre. La basilique de Saint-Paul est confiée à la garde des bénédictins du Mont-Gassin, qui habitent l’abbaye contiguë et en ont fait, suivant leur coutume , une retraite stu dieuse. On ne peut visiter l’église sans donner un coup d œil au cloître pittoresque de l’abbaye, où la verdure calme et. fraîche du jardin monastique apparaît à travers un ré seau fantastique de marbre blanc, formé par des colon nettes droites et torses de tous les styles. La basilique avait été ornée, pour la céré monie du 30 juin, avec un goût sobre et somptueux a la fois. Point de lourdes drape ries point de peintures grossières, point de ces inscriptions rapportées qui rompent l’u nité du coup d’œil. Partout des lustres et des rangées de cierges le long des frises. Devant chaque colonne, un candélabre de douze pieds de haut en stuc peint couleur de bronze et d’un style grec tiès-pur. L’architecte chargé de la décoration s'étuit évidemment inspiré des profils de certains candélabres conservés au musée du Vatican et d’un goût absolu ment attique, que l08 antiquaires assignent à l'époque des Antonins. Le long des parois et des colonnes, sur les corniches, sur les autels, tout était fleurs et lumières. Les marbres, les mosaïques, les sur faces dorées brillaient d’un incomparable éclat....