Extrait du journal

Le rivret compte trois Paul Potter. 4e n’en ai noté que deux : Vaches au repos («27), Vaches dans une prairie (5*23), dont le premier me parait plus que douteux et mérité un examen particulier a cause de l’artiste auquel il peut être attribué. A la limite d une prairie, indiquée par uue barrière et par les arbres d’une haie, des animaux de grandeur naturelle se reposent. A droite* une vache iiKirf[u<*e de blanc et ut noir est accroupie et rumine ; à gauche, une lâche brunâtre est affrontée à la première. Entre elles deux, une troisième grande vache rouge, le corps tourne obliquement, passe son mufle qui se présente de face et devient le sujet principal de la composition. Des moutons et des chèvres sont disséminés autour de ces trois personnages principaux. L exécution est d’une exactitude scrupuleuse qui, par places, ne manque pas ti habileté; mais d etl^t général-, il ne faut pas en chercher; et, si l’on s’étonne de la pa tience déployée pour copier poil à poil la robe d une demi-douzaine de bestiaux; on regrette le temps perdu à un pareil enfantillage, et l’on se demande ce qne ,1evient le sentiment artistique au milieu de cette dé pense de couleurs. Je ite crois pas ce tableau de Paul Potter. Ce grand artiste, malheureusement, a deux méfaits semblables sur la conscience . la ( basse à l'ours, d’Amsterdam, et le Taureau, de la Haye; mais, tout mauvais, tout ridicules que soient ces ta bleaux , leur touche est cependant bien plus ferme, bien plus accentuée, leur dessin est autrement précis et habile que la touche et le dessin des Vaches au repos de Casse!, aussi lourdes que monotones et d une couleur fade et louche. De qui est-il donc ? Si 1 on pouvait l’étudier de près, il est tort probable que 1 on y...