Extrait du journal

DEUXIÈME PARTIE. I (suite). Uharlet» regarda son père en secouant la tête. a Oui, continua le géant heureux de ces doux sou venirs, quand le plancher est solide et qu’on se trouve avec de bons camarades, cela ne laisse pas que d’avoir son agrément ! Je me rappelle le grand bal au Casino bourgeois. J’étais invité, ainsi que Wilhelm, qui était alors encore bien mince, bien élancé. Je m’en souviens comme si c’était hier. J’avais un habit bleu avec des limitons jaunes. Placé au milieu de la salle, je regardais i tout ce monde qui tournait autour de moi ; voilà que j’aperçus ta mère ; ah ! quelle jolie fille c’était alors, I droite comme un cierge et fraîche comme une rose! Son pète, un maître serrurier, était assis à côté d’eile. « Ronsoir. Jean, me cria-t-il. Ah! te voilà aussi? — Je crois bien, compère, » que je lui répondis en m’approchant. Et plus je regardais la charmante enfant, plus je la trouvais jolie.

À propos

Fondé en 1789 par Charles-Joseph Panckoucke (1736-1798), éditeur de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, La Gazette nationale ou Le Moniteur universel fut pendant plus d'un siècle l’organe officiel du gouvernement français.

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