Extrait du journal

l’espace de plus de «0 lieues qui s’étend de puis Meaux jusqu’à la frontière, par la rai son bien simple que les Prussiens ne peu vent être en force partout, quel que soit le nombre des soldats employés à maintenir leurs communications. Une ibis ses communications coupées, et les rassemblements français fort nombreux, mais qui ne sont encore que des réunions d’hommes et de bataillons, organisés à l’éta d’armée manœuvrière disciplinée et pourvut d’une suffisante artillerie, l’armée prussienne partout inquiétée, en face du hivac, de la pluie, du froid, de la neige, des chemins défoncés, sentira à son tour les angoisses d’une lutte témérairement engagée par l’am bition malavisée des Napoléon, poursuivie à outrance, avec une obstination coupable, par la politique plus heureuse, plus habile et non moins exempte de scrupules, de la mai son de Hohenzollern. La conclusion, c’est que la population pa risienne doit joindre au courage dont elle a donné tant de preuves des prodiges de so briété, de patience et de bonne entente pour gagner du temps, et que, de leur côté, les départements doivent utiliser avec une acti vité à la fois dévorante, réglée et maîtresse d’elle-même le temps que Paris leur ménage. S’il faut deux mois aux départements pour organiser l’armée de secours, Paris a deux mois de luttes et de sacrifices au service de la patrie. La France a encore de magnifiques éléments de puissance et de grandeur : deux mois bien employés peuvent lui assurer la dernière victoire....