Extrait du journal
j ment les peuples .^e défont «la monarchie nous avait montré comment ils se font). ' Ainsi on peut être convaincu que la con férence de Birmingham ne non- ran-e au| ciiu mouvement d humeur, et que si nous : sommes trop charitables jwmr souhaiter la r. publique aux Anglais, nous le sommes assez peu pour ne pas trop les détourner d'en faire l’expérience si le cœur leur en d»t. Il est juste qu’ils en goûtent à leur tour. I n peuple n’a pas le droit d’être toujours ainsi libre, tranquille, prospère et puissant ; il y a des moments où, tou jours charité à part, on ne serait pas trop fâché qu’il connût le cauchemar qui pèse sur nous, et que s’ennuyant de son bon heur il se mit à rêver révolutions et guerre civile, démembrement, et ruines, combats de rues bien acharnés et incendies bien flambants, une Commune comme en France, ou des finances comme en Espagne. Mais le peuple anglais n’a pas tant d’i magination que cela ; il s’attache au pré sent pour l'améliorer, au lieu de déraciner toute institution qui s’annonce comme dura ble et de se perdre en projets chimériques. Les entrepreneurs de révolutions sont trèspeu nombreux dans ce pays, et n’ont qu’une clientèle fort restreinte; aussi les laisse-t on librement faire leurs offres de service à la foule, on sait que celle-ci ne s’vriaissera pas prendre ; la loi interviendrait, j-'il le fallait, pour, réprimer ces exhibitions et interviendrait rudement, car la loi, en An gleterre, n’est pas toujours douce, mais jusqu'ici ce n’est pas nécessaire ; le bon sens public suffit. La lettre de M. John Bright est la -impie et énergique expression de ce sens commun en garde contre les folies et les mauvais des seins des factions et qui dispense de la ré pression légale. Le manufacturier laborieux qui a con sacré sa vie à l’amélioration du sort des ou vriers, qui a combattu sans relâche les abus et travaillé à faire pénétrer plus pro fondément le principe de l’égalité dans la constitution de l’Angleterre, repousse avec un ferme dédain la proposition que lui avaient faite les républicains réunis à Birmingham d’assister à leur conférence ou de leur envoyer un mot d'encourage ment. Il leur fait remarquer qu’il n’est pas sage de se précipiter dans les énormes risques qu’entraînent les grands change ments. « 11 est plus facile, leur dit-il, de déraciner une monarchie que de donner une saine croissance à ce qui est mis à la place, je soupçonne que le prix que nous aurions à payer pour le changement serait plus grand que ce changement ne vaudrait, La France a depuis près de cent ans en duré beaucoup de malheurs et beaucoup d’humiliations provenant de la destruction de son ancien gouvernement et de l’impos sibilité, à ce qu’il semble, de trouver un gouvernement stable pour lui succéder. L’Espagne se trouve maintenant dans la même difficulté. » Nous ne poursuivons pas la citation ; toute la lettre, d’ailleurs, mérite d'être lue; elle ne contient rien de bien nouveau pour les Anglais, rien qui passe le simple bon sens et l’expérience vulgaire ; mais elle rien vaut pas moins pour cela, et n’en mérite pas moins d’être accueillie chez nous comme très-digne d’attention. Nos...
À propos
Fondé en 1789 par Charles-Joseph Panckoucke (1736-1798), éditeur de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, La Gazette nationale ou Le Moniteur universel fut pendant plus d'un siècle l’organe officiel du gouvernement français.
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