Extrait du journal

Parmi les noms déjà connus des députés à l’Assemblée nationale, on remarque ceux de presque tous les membres du comité formé à Paris sous la dénomination de la Ligue nationale du travail, MM. E. Feray d’Essonnes, Pouver-Quertier, Peulvé, comte de Beurges, Claude (des Vosges), Sthenheil, Balsen, etc., etc. Ces élections, bonnes à tous les égards, sont surtout significatives à cette époque de crise suprême, lorsque la France va s’ef forcer de renaître à la prospérité, qui plus tard lui donnera la richesse et la force. Ur, la signification que nous trouvons à ces noms de grands industriels portés par leurs milliers d’ouvriers, c’est l’assurance que désormais l’industrie sera sérieuse ment consultée sur le régime et les moyens les plus propres à porter un prompt re mède à ses souffrances. L’an dernier, il n’y eut pas un des membres du Corps législatif commissaires à l’enquête industrielle qui ne fût vive ment intéressé par les dépositions de ces grands industriels, qui n’exprimât tout haut le regret que ces hommes ne fussent assis au milieu d’eux à la Chambre. * C’est donc le suffrage univ ersel qui, dans nos régions industrielles, aura distingué les vrais défenseurs du travail national; viennent à présent les aimées de paix, et nul doute que, sous un régime économi que toujours soutenu par l’illustre M. Thiers — M. Thiers qui depuis longtemps ne se trompe plus, — nul doute, disonsnous, que nos plus prochains succès et nos plus utiles revanches seront dus à notre grande industrie française....