Extrait du journal

Les académiciens ordinaires et les adjoints qui n’é taient pas du département de Brest devaient, au moins une fois chaque année, envoyer quelque mémoire, et toujours répondre exactement aux questions qui leur seraient faites par l’académie. Les t orrespondanis pouvaient assister aux assem blées s’ils se trouvaient à Brest pour moins de six mois, et leurs tiavaux ou réponses étaient inscrits sous leur nom dans un registre particulier. Les assemblées se tenaient une fois par semaine ; elles étaient de deux heures. Les vacances avaient lieu depuis Noël jusqu’aux Bois et pendant la quin zaine de Vàques. Tout ce qui avait rapport à la marine formait le principal objet des travaux de l’Académie. Le dictionnaire de marine, déjà commencé par plusieurs membres , était très - spécialement recom mandé par le ministre aux soins de la compagnie. Les ouvrages importants de physique, de mathé matiques , de navigation et les relations de voyages publiés soit en France, soit à l’étranger, devaient être examinés dans des rapports qui, sans en faire la cri tique, résumeraient ce qu’ils présenteraient d’utile aux jeux de l’académie. Bien qu’obligés de s’appliquer aux parties des ma thématiques qui ont un rapport direct à la marine, les académiciens, mettant à profit leurs voyages dans les différentes régions du globe, pouvaient étendre leurs recherches aux autres branches de celte science ainsi qu’à la physique, à l’histoire naturelle et aux arts. Nul académicien ne pouvait faire imprimer quel que ouvrage et y prendre cette qualité sans l’examen préalable et sans l’autorisation formelle de l’académie. Les expériences rapportées par quelque académi cien devaient être vérifiées par lui dans les assemblées ou en présence de plusieurs autres membres désignés par la compagnie. Outre une salle destinée aux assemblées et située dans 1 arsenal ou près de l’arsenal, deux autres salles étaient affectées aux archives, anx livres, ainsi qu’aux machines et instruments de l’académie. Une allocation de G,000 livres était allouée à l’aca démie par le roi pendant cinq années, à partir de 1752 jusqu’en 1757, et plus tard cette somme se réduirait à 3,000 livres par an....