Extrait du journal
Le Courrier français, dans son numéro du 23 août courant, publie un nouvel article sur le service des four rages en Algérie, dans lequel, confondant les faits et les dates comme il avait d'abord confondu les lieux, il con teste l’exactitude des réponses faites à son premier ar ticle, du 18 de ce mois, par l’administration de la guerre et les taxe de mensongères. Les allégations du Courrier sont complètement dénuées de fondement ; et, pour couper court à toutes discussions ultérieures à ce sujet, on se bornera à établir ou à main tenir les faits suivants : 1° Les quantités de fourrages achetées à l’étranger et livrées pour le service de l’armée d Afrique, depuis la récolte de 18i6 jusqu’à la mise en consommation des pro duits de 18t7, se sont élevées à 180,000 quintaux métri ques environ. Le chiffré annoncé à la législature était de 200,000 quintaux, et si le rapport d une commission de finances de la chambre des députés a signalé une quantité de 20,000 quintaux seulement, c’est une erreur de chiffre qu il eût été facile au Courrier français de reconnaître. 2° En 18\\ et en 1817, il a été livré des foins exoti ques en Algérie ; il n’en a pas été acheté; les livraisons faites provenaient d'opérations antérieurement ordonnées pour assurer les besoins jusqu’à l'époque où, d'après les termes du règlement sur les subsistances, les fourrages nouveaux peuvent être distribués sans inconvénient pour la santé des chevaux. 3° Depuis que le ministre a pris le parti, dans l’intérêt de la colonie, d utiliser, pour les places nécessiteuses, l’excédant de la production locale sur d’autres points, les transports de foin ont dû être continués pendant l'hiver, comme durant la belle saison : les frais de nolis, de 6 à 12 fr. par quintal métrique, selon le degré de pressage et suivant destination, sont rigoureusement exacts. t-0 Comparé aux prix des foins indigènes que le dépar tement de la guerre expédiait d'un point sur un autre du littoral algérien, avant I achèvement des ateliers de pres sage (et c’est là le seul rapprochement que l'administra tion ait jamais entendu faire), le prix des foins exotiques a toujours présenté une notable économie sur le coût des premiers. Il sera facile de le comprendre, puisque l’admi nistration a obtenu des foins étrangers à des prix qui va rient de 11 fr. 37 c. jusqu’à 13 fr. 60 c. par quintal mé trique, tandis que le prix de revient des foins indigènes, imparfaitement pressés, n’était pas moindre de 18 fr. par quintal. Maintenant, on ajoutera que c’est seulement devant les chambres législatives et la cour des comptes, que le mi nistre doit justifier des actes de son administration. C’est à elles seules qu’il répondra désormais au sujet de faits qui établiront péremptoirement qu’il a compris et rempli, dans les circonstances incriminées par le Courrier, les devoirs que lui imposaient l intérêl de l'armée et celui de l'Etat....
À propos
Fondé en 1789 par Charles-Joseph Panckoucke (1736-1798), éditeur de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, La Gazette nationale ou Le Moniteur universel fut pendant plus d'un siècle l’organe officiel du gouvernement français.
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