Extrait du journal
de la ville, « trois saumons sur champ ondé, » blason tout à fait convenable pour ce nid de p’chenrs. Un pont-levis disparu et une herse de fer dont on voit encore quelques dents la défendaient jadis. Cette première place est encombrée de filets et de bar ques de sauvetage qu’on retire là quand la mer est trop basse ou trop grosse : mais, comme pour rap peler la destination guerrière du lieu, de chaque côté de la deuxième porte deux énormes pièces de canon en fi r, effritées et rongées de rouille, ayant encore leur boulet dfr pierre au ventre, semblent vous menacer de leur gueule impuissante. Ces pièces, dites les Michelet tes, ont été enlevées aux Anglais en t 427, quand ils levèrent le siège du mont Saint-Michel, lassés par une résistance hé roïque. • • L’une de ces places s’appelle cour du Lion, et l’autre cour de la fiers? ; les détails que nous venons de donner disent pourquoi. Au delà commence à grimper entre deux rangs de vieilles maisons qui se touchent par le pignon, s’épaulent les unes con tre les autres, se montent sur la tête, la belle rue, la rue principale, la rue unique du mont, une rue à ravir d’aise les artistes, à désespérer les philis tins; quelques stupides replâtrages modernes n’ont pu en altérer Cantique physionomie. Au temps où le mont Saint-Michel était un grand but de pèleri nage comme Saint-Jaeques-de-Compostelle, comme Notre-Dame-de-Lorette, qui voyait accourir de tous les pays de la chrétienté, bourdon en main, coquilles au dos, les dévots pleins de ferveur, ces logis étaient des hôtelleries dont les noms sont conservés dans l’ancien terrierdc l’abbaye. Il y avait leSoleil Royal, les Trois Rois, l'image Saint-Michel, la Truie gui file, la Syrcnr, P Hôtel Saint-Pierre, la Maison du Guhlin, les Quatre Fils Esmond — sans doute les quatre fils Aymon—la Coquille, la Licorne, la Tèted'Or, ainsi que nous l’apprend M. Edouard Le lieriche r, dans sa curieuse et instructive notice sur le...
À propos
Fondé en 1789 par Charles-Joseph Panckoucke (1736-1798), éditeur de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, La Gazette nationale ou Le Moniteur universel fut pendant plus d'un siècle l’organe officiel du gouvernement français.
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