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Gil Blas, 8 juillet 1910

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Gil Blas
8 juillet 1910


Extrait du journal

nommé magistrat parisien sans avoir témoigné d'un dévouement aveugle à nos institutions et aux hommes qui les représentent et sans avoir passé beaucoup de temps dans les antichambres influentes. Les juges de la dixième chambre ne sont pas des hommes libres, ce sont des, prisonniers, des prisonniers de traditions professionnelles qui obscurcissent leur entendement et les portent à penser que les formules du code peuvent tenir lieu d'équité ; prisonniers, en-outre, des engagements qu'ils ont pris pour être en place, des relations qui les y ont maintenus, des ménagements que leur' imposent le souci de leur avenir, l'envie d'une croix ou d'un siège de conseiller. Ils peuvent être de braves gens dans le fond ; il leur est impossible tout de même de rendre un arrêt qui pourrait, entraîner la révocation de leur camarade Monier, de leur collègue Beer, de -leur ami Durand, de leur protecteur Lépine, de leur grand chef Fabre. Ils ont dîné avec eux tt joué au bridge. L'autre soir, je vis deux de ces honorables personnages, après une représentation du ballet russe, se retrouver près de ma table, à l'abbaye de Thélème, en aimable compagnie. Ils sont des nommes, de pauvres et, faibles hommes...

À propos

Fondé le 19 novembre 1879 par Auguste Dumont, Gil Blas détonnait parmi les publications du Paris fin-de-siècle. Sa ligne éditoriale grivoise, littéraire et ouvertement mondaine charmait ses lecteurs, souvent citadins.

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