Extrait du journal

réactionnaires tueraient leur classe, tueraient leur patrie et se tueraient eux-mêmes s’ils tom baient dans le panneau que leur tend le parti de l’étranger. Les clairvoyants C’est un républicain de parfaite orthodoxie, c’est un homme tout à fait au courant de ce qui se dit ou de ce qui se pense chez les Français dits moyens qui écrivait récemment : « Il devient sans cesse plus difficile de tenir à jour la chronique du désordre. Il n’y a plus rien à dire de l'Exposition : elle est aux mains de délégués ou de comités de chan tier sans mandat. L’inertie du Commissariat général, du point de vue de la discipline élé mentaire ou du respect encore plus élémentaire de la légalité, est sereine et absolue ; on en admirerait la perfection s’il ne s’y mêlait d’aventure un soupçon de mauvaise foi dans le camouflage de la trop cruelle réalité. « Et c’est tout juste si à ce spectacle la nation la plus intelligente du monde commence à s’émouvoir. Les uns suivent une mysti que et n’entendent rien ; les autres ont tout simplement peur et il en est même pour rendre grâces à tout venant de n’être pas encore complètement dépouillés. Ainsi peut-on faire preuve d’un heureux caractère sans en avoir du tout. » M. C.-J. Gignoux, directeur de La Journée Industrielle, est un de ces clairvoyants, un de ces courageux, comme il en est, heureusement, sur le plan purement politique et parlemen taire. Nous pensons en ce moment à M. Léon Meyer. En voilà un qui ne peut pas passer pour « réactionnaire » ni pour « calotin ». Or il pense et agit plus « français » que tant de « réactionnaires » et de < calotins » de notre connaissance. « C’est un malin », dirat-on. Par amour du jeu, M. Léon Meyer jouerait à droit, c’est-à-dire contre le Front populaire. Le gaillard n’aime pas perdre. S’il joue à droite, c’est qu’il est sûr de gagner même au Havre, ce port très à gauche dont il est député-maire. Est-ce que cela ne con firme pas ce que nous écrivions récemment sur l’intérêt qu’il y a pour les partis nationaux à ne pas décevoir l'espoir de tant de gens « sans parti » dont les votes, dont l’argent, dont la propagande vont toujours, en politique comme aux courses, au gagnant probable ? .B ■ ■ Nous avons d’autres raisons d’espérer, Si nous dmettons que le parti communiste arrive au pi uvoir, il nous faut aussi admettre qu’il imposera ses méthodes. Il voudra faire appli quer une loi qui ne sera pas la nôtre. II ne respecte pas la nôtre, pourquoi respecterionsnous la sienne ? Nous crierons au fascisme rouge et nous serons- certainement entendus, parce que nous crierons la vérité. Le Français libéral nous suivra....