Extrait du journal

Tous les ans, au mois de mai, socialistes et communistes, jeunes ou vieux, vont par mil liers défiler devant le Mur des Fédérés au Père-Lachaise. Nous avons assisté plusieurs fois à ce défilé. Des drapeaux rouges par cen taines. Des chants que la nuit n'interrompt pas. Des scènes tragiques mimées par des jeunes hommes et jeunes filles costumés, ce pendant qu’alentour les tombes des < sales bourgeois » sont dévastées ! Bref, la haine de il société bourgeoise et la haine de la France sont exprimées avec toute !a violence et toute la grossièreté imaginables. C’est to léré, permis, approuvé. Loin de nous la pensée de reprocher aux socialistes, communistes, libre-pensenrs, anar chistes, etc., d'hnnorer les communards fusil lés en 1871. Puisque la République bourgeoise leur permet cette manifestation, pourquoi le < Front commun » ne profiterait-il pas de l’occasion qui lui est offerte de procéder à un rassemblement des masses révolutionnaires (étrangers compris) de Paris et de la ban lieue ? Les communards ont voulu metto le feu à Paris. Ils n'ont réussi qu'à brûler (simple ment) l’Hôtel de Ville, les Tuileries, la Cour des Comptes, etc. Ils ont fusillé les otages : quelques magistrats et curés Autant de brou tilles dont il serait malséant de tenir compte aujourd’hui dans beaucoup de salons bour geois. Mais les mêmes personnes, que ne cho que nullement l’évocation d'un Paris mis à feu et à sang alors que le Prussien campait à ses portes, ont littéralement la colique quand un plaisantin leur parle de l'autobus brûlé le 6 février 1934 sur la place de la Concorde !...