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Je suis partout, 10 novembre 1939

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Je suis partout
10 novembre 1939


Extrait du journal

Quelle belle journée celle du 11 novembre 1918 ! 11 faisait gris à Paris. On avait froid. Le ciel était bas. Il pleuvait dans beaucoup de villes et de villages de France. Et pourtant quelle belle journée ! Le soleil de la Victoire illuminait tous les esprits. II réchauffait tous les cœurs. « Ouf !... Enfin c'est fini ! » On s’em brassait dans les rues... Il n’y aurait plus de morts. L’Allemagne était vaincue... Morte était la Bête... Une société des na| tiens allait succéder aux rivalités des j nationalismes. La guerre serait désormais impossible. On chantait : Hein ! crois-tu qu’on les a eus ! Le canon tonnait, mais de plaisir. Les cloches sonnaient l’allégresse. Dans les ports les sirènes des navires hurlaient de joie. Clemenceau ne pouvait se montrer sans être « happé » par la foule. Il la fuyait, comme tous les grands chefs militai res du reste. On se rabattait sur les « poi lus » en permission ou en « convalo ». On chantait : Ce sont les vainqueurs De la grande guerre El les houauetières N’ont pas assez de fleurs. Etc... Et dans beaucoup de foyers français un père, une mère ne pouvant s'associer à la joie générale soupiraient ! « Il » n’est 1 pas là pour voir la victoire, pour voir sa victoire... mais qu'importe... qu'ils se ré jouissent donc tous ces hommes qui ont la vie sauve et qui maintenant ont la certitu de que leurs enfants et leurs petits-enfants ne connaîtront plus les horreurs de la guerre ». X X Il fui décidé que Je 11 novembre serait jour férié. Jour de fête nationale. Chaque année on commémorerait « l'anniversaire de la paix ». C'était en réalité commémorer l’anniversaire de l’armistice. La paix ne fut signée qu'à Versailles. Mais ce n'était pas une paix réelle. L’ar mistice, lui, était bel et bien un armistice, c’est-à-dire une suspension des hostilités. Arrêtées le 11 novembre 1918 les hostilités ont repris au début de septembre 1939. Il n’v eut même pas une génération de « sautée ». Des hommes ont « fait l’au tre ». On les retrouve dans celle-ci. X X Que s'est-il donc passé ? La journée du...

À propos

Anticommuniste, profasciste, antisémite et positivement favorable à Hitler, Je suis partout est le journal d’extrême-droite le plus violent jamais publié en France. Si violent que son directeur Arthème Fayard, fondateur des éditions Fayard, décide dès mai 1936 de cesser sa parution. À sa mort en novembre 1936, le journal est toutefois relancé par son fils et Pierre Gaxotte, futur membre de l’Académie Française.

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Données de classification
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