Extrait du journal
C'EST entendu, il faut remettre la France au travail, M. Daladier l'a affirmé, tous les perroquets de la presse et de la radio le répètent. On ajoute qu'il ne faut pas toucher aux lois sociales, et que les « conquêtes » de 1936 ne doivent pas être abolies. Et, d’autre part, un certain pa tronat égoïste frétille de joie à l'idée de voir supprimer, pêle-mêle, le juste avec l'injuste. C'est un beau gâchis. Par ailleurs, la grande presse découvre que nous n'avons pas d'aviation. Un de ces jours, « Paris-Sucre » va déclarer, par la plume autorisée de M. Prouvost, qui ne pense que dans les grandes occasions, qu'il connaît le nom du responsable. Nous n'attendrons pas ce jour pour affirmer que lorsque MM. Cot et Blum seront fusillés en bonne et due forme légale par un gouvernement national, on ne pleurera pas sur ces deux ordures, mais on boira le champagne dans les familles françaises. En attendant, que faire? Tout le monde sait qu'il y avait dans l'ag glomération parisienne cent cinquante mille masques à gaz pour cinq millions d'individus. Tout le monde sait qu'on n'a même pas pu creuser assez de tranchées peur établir de précaires protections. Tout le monde sait que le métro n'est pas aménagé. Tout le monde sait qu'il n'y a pas de véritables abris (•auf pour les députés). Tout le monde sait que mille travaux urgents, pour la paix et pour la guerre, attendent les Français. Et tout le monde ajoute : .nous n'avons pas de main-d’œuvre, pas d'argent pour la payer. I! faudrait tout de même cesser cette abominable plaisanterie. Il y a en France de trois cent mille à cinq cent mille chômeurs déclarés. Parmi eux, on compte de fort hon nêtes gens, qui sont, et de beaucoup, la ma jorité. On compte aussi les agresseurs du train de Marseille. Il faut leur ajouter les jeunes gens sans place, qui n'ont jamais tra vaillé, et qui n'ont droit à aucune allocation. Les communistes ont beau jeu de réclamer du pain et du travail pour cette foule. Il faut dire oui aux communistes, mais il faut leur indiquer aussi le remède, le seul remède. Ce remède s'appelle le Service du Travail. On comprend que, dans l'état actuel des choses, on n'envoie pas casser des cailloux sur les routes d'Auvergne à un métallurgiste du Nord qui est en chômage. Cet état de choses doit cesser. Il est IMMORAL ET INADMISSIBLE, en dehors de certains cas individuels, (et je mets naturellement à part £iiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiimmmiiii!Hiiinmmmnmmmmiia | Lin la semaine prochaine : | | L'ARTICLE 1 | DE | I Pierre GAXOTTE j...
À propos
Anticommuniste, profasciste, antisémite et positivement favorable à Hitler, Je suis partout est le journal d’extrême-droite le plus violent jamais publié en France. Si violent que son directeur Arthème Fayard, fondateur des éditions Fayard, décide dès mai 1936 de cesser sa parution. À sa mort en novembre 1936, le journal est toutefois relancé par son fils et Pierre Gaxotte, futur membre de l’Académie Française.
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