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Je suis partout, 24 décembre 1937

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Je suis partout
24 décembre 1937


Extrait du journal

hebdomadaire qu'il dirige et qui a nom Etapes, prend la défense des ingénieurs et agents de maîtrise. Depuis la nationalisation des usines travaillant pour la Défense nationale, ces tech niciens ont vu leur situation matérielle et morale considérablement abaissée. On se souvient de l'inintelligence, de l’égoïs me et de l’impudeur avec lesquels, lors de la conclusion des fameux « accords Mati gnon », le haut patronat « laissa tomber » ses collaborateurs les plus directs et les plus pré cieux. Les ouvriers communistes causaient grande frayeur à ces puissants féodaux. La personnel de maîtrise, parce qu’il est bien élevé, discret, attaché aux principes d’ordre, d’auto rité, de responsabilité, ne lui faisait pas peur. Rien à craindre de ce côté, comme il n’y avait rien à craindre des journaux nationaux. Au mépris et de la vérité et de la justice — et aussi des lois de la résistance des corps — n’avaient-ils pas planté le drapeau tricolore sur leur coffre-fort ? Nous sourions, et pourtant il y avait là un très grave abus de confiance dont tous les nationaux furent et demeurent encore victimes. Mais revenons à nos techniciens. Lors de la nationalisation des usines, écrit M. P. Couturaud, nombreux sont ceux qui ont cru accéder au statut des ingénieurs de l'Etat. Leurs illusions ont été brèves. Non seulement leur situation na pas été réglée, mais on les a laissés sous la menace d'on ne sait quelles épu rations et quels licenciements. Ce n'était pas pour gonfler leurs appointe ments. Il serait curieux de les comparer aux salaires des ouvriers. Mais comment s'étonner que, réduits à cet état d'impuissance et d’insécurité, nombre de techniciens aient songé à regagner l’industrie privée ? Il a dû y avoir déjà bien des départs. Des hommes de premier plan d'abord... Puis l’exode a dû s’accentuer. Contre les techniciens...

À propos

Anticommuniste, profasciste, antisémite et positivement favorable à Hitler, Je suis partout est le journal d’extrême-droite le plus violent jamais publié en France. Si violent que son directeur Arthème Fayard, fondateur des éditions Fayard, décide dès mai 1936 de cesser sa parution. À sa mort en novembre 1936, le journal est toutefois relancé par son fils et Pierre Gaxotte, futur membre de l’Académie Française.

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