Extrait du journal
Lee mêmes spectateurs de comédies, plus ou moins piquantes, iront, il est vrai, entendre le lendemain un sermon à Sainte-Clodilde ou à Notre-Dame; elles iront également prendre un bol d’héroïsme, installées confortablement dans un excellent fauteuil à dix francs la place, en écoutant chanter la Marseillaise par la divine M11* X, drapée harmonieusement dans le drapeau tricolore I — « Ah I que c’est emballant, ma chère ! ». Tu parles ! ce qui m’emballerait — si j’avais quelques printemps de moins — c’est, je l'avoue cyniquement, le joli minois de Ml!e C.., son ut de poitrine... et celle ci principalement. Moi, qui n’ai pas dix francs à placer au théâtre, et qui considère la Marseillaise comme un chant tragique, intrinsèquement, nonobstant la voix qui l’interprète, je me contente d’aller voir à l’Arcde-Tnomphe, la « Marseillaise » de notre grand sculpteur Rude. La femme qui la rugit, en entraînant à la défense du sol sacré le vieillard, l’éphèbe et les guerriers, n’est ni belle ni bien drapée ; elle a une expression sauvage et farouche, peu alléchante, mais qui convient précisent pour la circonstance... quand on jette éperdument le cri : « Aux armes » ; à l’heure où la Patrie est en danger, on ne s’inquiète guère si l’on chante dans le ton et si l’on sera véritablement en voix. La chanteuse de Rude est admirable et entraînante... bien que muette — MHi X .. ou M™* Y..., sont intéressantes, pas plus. La Marseillaise, simplement récitée par M11* Roch, une...
À propos
Le Journal de Beaune est une publication de tendance républicaine, ayant paru entre 1855 et 1950. Son contenu porte essentiellement sur l’actualité de la région bourguignonne. La feuille est éditée trois fois par semaine.
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