Extrait du journal

IV. — Conséquences diverses du blocus Cette diminution des importations prive l’Allemagne de ressources indispensables à l’entretien de sa vie économique. Cette flotte commerciale, détruite ou paralysée depuis dix-huit mois, était l’essentiel instrument de l’importateur, de l’usinier, du fabricant, à qui elle apportait matières premières et matières ouvrées au premier degré : minerais, métaux, cotons effilés, laines, textiles de toute sorte, cuirs, peaux brutes, graisse, huile, pétroles, essences, caoutchouc. En tout cas, les rares matières de ce genre qui parviennent encore à pénétrer en Allemagne coûtent nécessairement beaucoup plus cher. On conçoit que, dans ces conditions, certaines industries soient durement atteintes. Faute de cuir, la cordonnerie est à peu près arrêtée. Dès le mois de septembre 1915, on ne travaillait plus dans les filatures de coton que quelques jours par semaine. Il y a très peu d’usines métallurgiques qui soient en état de fonctionner, parce qu’elles manquent des matières premières qui leur sont indispensables. Seules, celles-là ont de l’ouvrage qui travaillent pour l’armée....