Extrait du journal

France fut celle de saint Martin, la ban nière bleue parsemée de fleurs de lis d’or. C’est celle que, comme un pavillon sacré, nos premiers rois voulurent avoir dans leurs camps ; au-dessus de leur lente ; c’est celle qui se dressait derrière eux dans les batailles où la Monarchie commença par leurs mains la conquête de la patrie fran çaise; c’est encore elle, « le grand estendard de satin bleu », qui fut portéaux funérailles de notre Henri IV. On eût dit qu’elle flottait encore au-dessus de nous, ce matin, dans cette belle réunion où tous les cœurs se tournaient vers le chef de la Maison de France. Au moment, mes sieurs, où nous avons nous-mêmes à re prendre l’œuvre de la monarchie moderne avec le concours et par la fusion de toutes les classes, il ne nous messied pas, ce me semble, de voir nos espérances placées sous la protection du manteau partagé avec un pauvre. Messieurs, je bois a la Touraine et aux royalistes de la Touraine. Toast du général de Charette En France, aujourd’hui, que cherchet-on? Un homme qui sache comprendre et dé fendre ces choses qui nous sont chères à tous : l’honneur du pays, sa prospérité et surtout la stabilité de nos institutions, avec l’honnêteté dans le gouvernement. Cet homme, vous le connaissez, il est tout trouvé, c’est le Roi ! et cela parce qu’il est le représentantdu principe qui afaitlu France et qui seul peut la refaire. L’homme s’agite et Dieu le mène ! Tous les politiciens de la terre peuvent essayer toutes les combinaisons, tenter tous les ex pédients, mais on sera forcé d’aboutir au principe de la Monarchie nationale dans son acception la plus complète : la Légitimité, qui se résume en ces deux mots : Dieu et le Roi ! Mais je veux porter une santé qui nous sera chère à tous; celle de ce jeune Prince, qui, là-bas au fond de l’Asie, n’a qu’une préoccupation : celle d’être toujours digne de son glorieux titre de Dauphin de France, et digne aussi de prendre dans cette mer veilleuse armée française la place que ses ancêtres ont toujours occupée. Au Dauphin de France, Messieurs ! Toast de M. de Noirfontaine Messieurs, Après de si beaux discours, de si élo quentes paroles, Userait vraiment téméraire de voqs proposer un nouveau toast, si je n’étais certain de répondre ainsi aux désirs de nombreux amis. Je vous demande de boire à la Rose de France, au succès do cette ligue patriotique fondée par Madame la Comtesse de Paris, Compagne fidèle de l’Auguste exilé, la prin cesse a, dans une noble pensée, voulu asso cier toutes les femmes de France à nos lut tes, à nos espérances. L’appel de Madame a été entendu, et par milliers, chaque jour, les adhésions arri vent de toutes parts, apportant le touchant témoignage de dévouements sans bornes.Il m’est donné fie purpQurjr un grand nombre de ces lettres, renfermant des souscriptions de chiffres bien différents, Depuis la riche offrande de la grande dame jusqu’à l’hum ble obole de la pauvre ouvrière, toutes ces lettres sont empreintes du même caractère d’attachement â la Maison de France et d’espoir dans le relèvement de notre chère patrie. Remises à la princesse, cès lettres seporR pour elle une puissante consolation des épreuves présentes et un gage précieux des succès prochains. Qu’efie fleurisse partout, cette Rose, cette fleur si française, qu’elle fleurisse d’un éclat plus vif encore ici, Messieurs, dans no tre belle Touraine, dans notre Jardin de la France ! A Madame la Comtesse de Paris ! A la Rose de France ! A ses adhérentes présentes et futures ! Levons nos verres. On gardera longtemps à Tours le souvenir de cette magnifique réunion,...